La première édition de la Biennale internationale des théâtres du monde se poursuit jusqu'au 27 mars à Rabat et dans plusieurs villes du Royaume. Les trois coups ont été frappés. Le rideau s'est levé sur la première Biennale internationale des théâtres du monde, mardi 17 mars à Rabat. Hommes de théâtre marocains et internationaux de grand calibre, spécialistes et penseurs, se sont rencontrés et ont été célébrés. Des artistes qui ont, durant cet hommage sur la scène du Théâtre National Mohammed V, joué leur vrai rôle, celui de héros de la cause artistique et de la promotion du théâtre au Maroc et dans le monde. Les grands comédiens marocains ont tous été au casting : Ahmed Tayeb Lâalaj, Abddellah Chakroun, Amina Rachid, Mohamed El Jem, Abedkader Badaoui, Naïma Lamcharki et la liste est encore longue. Les pionniers du théâtre international étaient également à l'honneur, entre autre l'Egyptien Ezzat Alayli, l'espagnol José Monléon, et le Français Richard Martin. Et pour ces vétérans, ces artistes, il n'y a jamais de répit, de retraite quand il s'agit de leur passion, le théâtre. Ainsi dans les coulisses, de l'événement, ils ont échangé leur dialogue multiculturel et renforcer leur amitié. Ils ont profité de l'occasion de cet hommage inaugurant la première Biennale internationale des théâtres du monde qui se poursuit jusqu'au 27 mars dans plusieurs villes du Royaume, pour créer des synergies, donner et participer à ce nouveau souffle que veut insuffler cet événement au théâtre marocain. «C'est le moment de changer la cadence. Peut-être qu'on a longtemps était en retard, mais il est temps d'aller à grands pas», a indiqué à ALM Saïd Bahadi, directeur artistique de cet événement organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, et initié par la direction du Théâtre National Mohammed V. Et d'ajouter : «Plusieurs facteurs se réunissent dans le Maroc d'aujourd'hui, pour voir beau le théâtre, belle la culture. Si toutes les énergies, acteurs culturels et artistiques se réunissaient pour reformuler les questions autour du théâtre et aller ensemble dans une même voie, on aura gagné le défi lancé par cette biennale». Ainsi, il s'agira lors de dix jours de spectacle de présenter au public les pièces de théâtre les plus originales qui circulent dans le monde . On cite le spectacle «Cath d'impro» en provenance de France, le spectacle d'acrobatie «Taoub» qui vient de Tanger. La Georgie participe avec un étonnant théâtre de doigt, la Suisse avec un spectacle de danse, l'Espagne avec un spectacle de danse verticale, et le ballet de l'Italie. On note également des pièces venant d'Algérie, de Tunisie, d'Arabie Saoudite, et de Palestine. Tous ces spectrales seront représentés au Théâtre National Mohammed V de Rabat. Et ce n'est pas fini. Les organisateurs de la biennale ont voulu élargir leur initiative à plusieurs villes du Royaume, notamment Mohammedia, Casablanca, El Jadida, Marrakech , Kasbat Tadla, Meknès, Tiznit, Zagora, My Driss Zarhoun, Fès, Khmiss Zemamra entre autres. Ces villes verront les spectacles de seize troupes nationales. Il y a des régions qui n'ont pas pu accueillir ces spectacles par manque de structures ou encore de coordination. Mais toutefois, il faut dire que cette première Biennale internationale des théâtres du monde augure d'un éventuel réveille du théâtre national. Un beau dénouement !