Le tournoi australien du Grand Chelem commence, lundi, avec de belles affiches et presque pas d'absents. Agassi vient tenter un cinquième titre australien. L'Open d'Australie est considéré par les observateurs comme un jeu de chance car il est placé un peu trop tôt en début de saison, avant même que les joueurs n'aient le temps de faire le point de leur forme à l'aube d'une nouvelle saison tennistique. C'est à travers le premier tournoi du Grand Chelem que les meilleures raquettes du monde annoncent leurs couleurs. L'Australien Roy Emerson, avait pourtant remporté ce titre six fois entre 1961 et 1967. Cette année, les feux des projecteurs lors du premier tour seront certainement braqués sur le N.1 mondial et tête de série N.1, Andy Roddick. Le sort a voulu que l'Américain affronte en premier, un frappeur au moins aussi redoutable que lui, en l'occurrence le Chilien Fernando Gonzalez. Tête de série n°1 pour la première fois dans un tournoi du Grand Chelem, Roddick reconnaît qu'il s'agit d'un match difficile pour un premier tour. A signaler que Roddick et Gonzalez, qui pointe au 35e rang mondial mais a déjà figuré parmi les 20 premiers, se sont affrontés deux fois en 2002 et chacun a remporté un match. Un autre habitué du circuit et vainqueur de ce même Open quatre fois sera également suivi de près. Il s'agit d'André Agassi qui tentera sûrement de s'imposer pour la cinquième fois. Ce qui le laisserait à une longueur de l'Australien Roy Emerson. Agassi entame donc lundi la défense de son titre aux Internationaux de tennis de Melbourne face à une foule entièrement acquise à son jeune opposant australien, Todd Larkham. L'Américain, tête de série n°4, aura intérêt à gagner, et rapidement. Les deux Australiens Lleyton Hewitt et Mark Philippoussis semblent avoir leur mot à dire après leur triomphe en coupe Davis. Ils sont certainement tentés de conjurer le sort de cet Open envers les joueurs locaux qui voient souvent le trophée leur filer entre les doigts. Avec eux, les six joueurs locaux qui ont bénéficié d'une invitation après une intense préparation sur place pourraient faire des ravages. Chez les dames, Justine Henin-Hardenne jouera également son premier match dès lundi, face à la jeune Australienne Olivia Lukaszewicz, 15 ans, qui jouit d'une wildcard et débutera dans une compétition WTA. Sa compatriote, la numéro 2 Kim Clijsters, a annoncé dimanche qu'elle participerait au tournoi malgré une blessure au pied quelque peu handicapante. Pourtant, Clijsters qui a une esquille (petit fragment d'os) qui se balade dans la cheville gauche, ne devrait pas oublier que le cas est sans doute plus grave qu'il n'y paraît. La numéro deux mondiale l'a en tout cas assuré dimanche devant la presse. Les médecins lui ont expliqué que sa blessure, si elle ne disparaîtrait jamais et pourrait requérir une intervention chirurgicale, ne s'aggraverait pas si elle joue. Il faut dire qu'en l'absence de l'Américaine Serena Williams, tenante du titre féminin, le petit cercle des prétendantes à sa succession se limite à Henin-Hardenne, à l'Américaine Lindsay Davenport, seule ancienne gagnante du tournoi en lice, à sa sœur Venus, qui dit avoir toujours aussi faim de victoires après six mois d'arrêt, et à la Française Amélie Mauresmo. Sans oublier Kim Clijsters, si les pronostics de ses médecins se vérifient. «Je jouerai avec un bandage pendant un petit moment, je crois», a-t-elle dit. Clijsters affronte l'Allemande Marlene Weingartner mardi.