Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a annoncé, lundi 23 février, avoir accordé quatre licences de radio «à couverture multirégionale» et décidé de surseoir à l'octroi de toute licence de télévision. Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a annoncé, lundi 23 février, les résultats des délibérations pour l'octroi de licences d'établissement et d'exploitation de services télévisuels et radiophoniques. Aucune nouvelle licence de télévision n'a été accordée. Le CSCA a décidé de surseoir à l'octroi de toute licence de télévision «dans l'attente d'une meilleure visibilité sur les équilibres du secteur». Aussi aucune licence de radio à couverture nationale (12 bassins d'audience) n'a été accordée. C'est ce qu'indique un communiqué de la Haute autorité de la communication audiovisuelle. Seules quatre radios «à couverture multirégionale» (6 et 8 bassins d'audience) ont reçu leur licence. Il est question des projets radiophoniques à couverture multirégionale (8 bassins d'audience) : Radio Mars, un projet de radio thématique à dominante sportive et Radio Médina FM, un projet de radio de proximité portée sur le monde rural. Concernant l'appel à concurrence ayant trait à deux radios à couverture multirégionale (6 bassins d'audience), le Conseil a décidé d'accorder une licence à Radio Luxe, un projet de radio ayant pour thématique l'artisanat et l'artisan marocain ainsi qu'une licence à Radio Med, un projet de radio thématique, ayant pour vocation la médiation et la vie associative pour la prévention et la résolution des conflits. «Le CSCA considère qu'en raison de la qualité de leurs dossiers et de la complémentarité de leurs concepts respectifs avec l'offre radiophonique existante, ces quatre projets radiophoniques sont de nature à enrichir davantage le paysage radiophonique national», indique le communiqué. Selon ce dernier, l'admission de tout nouveau projet de télévision nationale présente actuellement «un risque important de déséquilibre pour le secteur, pouvant manifestement compromettre l'équilibre des opérateurs audiovisuels publics et privés existants à court terme, et leur viabilité, à moyen terme». En s'appuyant sur les évaluations établies par les services de la HACA conformément aux règlements d'appels à concurrence le CSCA a également tenu compte, lors de ses délibérations, de certains facteurs conjoncturels et sectoriels intervenus depuis septembre 2008. Il s'agit notamment de la situation du marché publicitaire ainsi que la crise traversée par Médi1 Sat, explique le communiqué, affirmant que ces facteurs ont «élevé le niveau de risque de contraction à court et à moyen termes de la croissance du marché publicitaire audiovisuel marocain», et «entouré d'incertitude de la composition de l'offre télévisuelle marocaine et son niveau de pression sur la ressource publicitaire audiovisuelle». S'agissant de l'appel à concurrence relatif à une radio à couverture nationale, le Conseil explique qu'aucune licence n'a été octroyée par le fait que les cinq projets en compétition ne sont pas susceptibles d'enrichir la diversité de l'offre radiophonique nationale. Par ailleurs, le Conseil a décidé d'accorder aux opérateurs radiophoniques privés en activité de nouvelles fréquences permettant d'étendre leur diffusion à de nouveaux bassins d'audience. Les porteurs des cinq projets télévisuels et des vingt-trois projets radiophoniques en compétition, retenus pour concourir après avoir satisfait aux conditions de recevabilité juridique, ont été auditionnés par le Conseil du 5 au 9 janvier 2009.