La Conférence internationale sur les crimes de guerre et génocide, tenue récemment à Rabat à l'initiative de l'ISESCO, a été sanctionnée par une déclaration appelant à la poursuite des responsables israéliens de la tragédie de Gaza. La Conférence internationale sur les crimes de guerre et génocide commis par Israël, qui a eu lieu à Rabat, à l'initiative de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), a lancé un appel pour l'élaboration des éléments de base, permettant l'ouverture de poursuites judiciaires contre les responsables militaires et civils israéliens. Ces derniers ont perpétré des crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans l'offensive contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. Une attaque très violente sans précedent. Dans sa «Déclaration de Rabat», rendue publique dimanche, la conférence a fait savoir que la préparation d'un dossier complet sur les crimes de guerre israéliens, était plus que nécessaire. Ce dossier sera soumis par les responsables aux instances compétentes. La conférence a invité les responsables dans les pays arabes et islamiques, les premiers concernés, à introduire auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) une requête pour«avis consultatif» sur les aspects juridiques de la démarche à entreprendre contre ces crimes. C'est un droit garanti par la charte des Nations Unies dans son article 96. Les participants à la conférence internationale sur les crimes de guerre et génocide commis par Israël ont décidé de constituer un groupe de travail de 12 membres, composé d'avocats internationaux, de représentants d'organisations internationales des droits de l'Homme et de médecins témoins des crimes israéliens. Ce groupe aura pour mission de préparer les dossiers de poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). Ils ont par ailleurs invité la communauté internationale, notamment les dirigeants des pays arabes et islamiques, à se joindre aux efforts déployés par les comités et associations spécialisées dans ce domaine. Les participants à cette conférence ont également insisté sur le fait que l'adaptation des législations nationales à la 4ème Convention de Genève était indispensable. «Israël est pleinement responsable de la destruction massive, par ses forces, des établissements d'éducation, de sciences et de culture, des services publics, des maisons, des hôpitaux et des lieux de culte palestiniens, en plus des institutions relevant de l'UNRWA» dans la bande Gaza, souligne la déclaration de la conférence internationale sur les crimes de guerre et génocide commis par Israël. La conférence a appelé l'ISESCO et les organisations des droits de l'Homme à consolider leur coopération dans le but d'initier des ateliers de travaux et diverses autres activités dans les pays membres pour la sensibilisation au droit international humanitaire et aux législations internationales. Ces démarches auront pour finalité de faire face aux crimes de l'occupation israélienne. La conférence envisage de soumettre sa Déclaration à la réunion de suivi de la conférence de Durban, prévue du 25 au 27 avril prochain à Genève. La Conférence de Durban, qui s'est tenue du 2 au 9 septembre 2001 en Afrique du Sud, est la troisième session des Conférences mondiales contre le racisme, organisées par l'UNESCO.