C'est bien malheureusement le constat qu'il nous faut faire : partout dans notre pays règne l'incivisme. Le plus souvent il s'agit d'incivilités – au quotidien – souvent bégnines » prises individuellement, mais qui rendent la vie insupportable , mises bout à bout. Sans conteste, c'est à Casablanca que revient « la palme» sans doute à cause du nombre d'habitants, mais surtout parce que l'espace public est devenu une jungle où règne la loi du plus «mal éduqué». Imaginez ce que peut être le calvaire du conducteur soucieux de respecter le code de la route, visualisez le casse-tête du piéton qui s'efforce de marcher sur les trottoirs ou cherche à traverser la chaussée en empruntant les «passages cloutés». Il faut également voir ces femmes et ces hommes vêtus de leur tenue de cantonniers et qui s'efforcent de redonner un peu de propreté à nos lieux publics, transformés en dépotoirs par les détritus que l'on voit jeter par les portières des voitures, les fenêtres des habitations…! Tous…. des enfants aux adultes, nous nous comportons comme si «Casa la blanche», Casa la capitale économique était un immense bidonville. Alors, pêle-mêle, nous nous rendons responsables de ces maux : la ville qui se «ruralise», les travaux qui font de Casa un chantier géant, la pluie, le vent…etc, tout sauf l'incivisme. L'incivisme qui – en réalité- est bel et bien la cause de l'anarchie qui gère l'espace public. Avez-vous déjà essayé de faire remarquer à un conducteur qui empruntait un «sens interdit» qu'il était dans l'illégalité ? Avez-vous apostrophé un (ou une quidam) jetant un kleenex dans la rue ? Sans doute l'avez-vous amèrement regretté tant vous avez dû vous faire «abreuver» d'injures. Quant aux commerces, aux cafés qui débordent allégrement sur le domaine public, c'est la quasi-règle générale, sans évoquer les trottoirs transformés en parking, où une mère de famille poussant un landeau ne doit pas s'aventurer ! La faute aux «charrettes» qui pullulent, la faute aux «bonnes» (et ce n'est pas un terme à moi) qui jettent les détritus par les fenêtres, la faute aux «campagnards» que l'exode rural à jetés dans la ville… bref la faute à tous, sauf à soi-même. Car, que dire de ceux qui sont censés «donner l'exemple» parce qu'éduqués ; parce que sachant ce que signifie le terme citoyenneté, le mot civisme ; parce que conscients-plus que d'autres- de l'importance de l'aspect extérieur d'une ville ? Qu'en dire ? Et bien que malheureusement dans bien des cas, ils se comportent en individus dépourvus de civisme, voire de civilité et n'incitent nullement à respecter notre cité. L'éducation, la sensibilisation, l'incitation sont véritablement des remèdes indispensables, mais force est de constater que la prévention ne suffira pas et que la «répression» s'avère nécessaire… alors, des amendes pour tous les inciviques??!!