Les projets des bénéficiaires du programme «Moukawalati» dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra sont assujettis à des contraintes. Plusieurs facteurs sont à l'origine de ces entraves. Destiné initialement aux jeunes porteurs de projets, le programme «Moukawalati» dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra est actuellement assujetti à de nombreuses contraintes. Les jeunes porteurs de projets font face à beaucoup d'obstacles. Selon un rapport du Centre régional d'investissement de Laâyoune, quelque 128 fiches de projets rentrant dans le cadre de «Moukawalati» ont été présentées à la commission de sélection. Ces fiches ont fait l'objet d'étude et examen lors du premier semestre de l'année 2008. Suite aux délibérations de la commission de sélection, 83 projets ont été retenus, 56 dossiers ont été déposés auprès des banques dont 17 ont été financés. La région de Laâyoune- Boujdour- Sakia El Hamra est dotée de quatre guichets «Moukawalati». Le premier se trouve au sein de l'Institut spécialisé de la gestion et de l'informatique (ISGI) de Laâyoune. Le deuxième a été créé au siège de la Chambre de commerce, d'industrie et de services. Quant au troisième guichet de Dar Al Moubadara, il a été installé dans la ville de Tarfaya. De même, un autre guichet a été créé au Centre régional d'investissement. Pour ces jeunes promoteurs, beaucoup de problèmes se posent devant eux. Ces problèmes se rapportent aux difficultés d'obtention de crédits, aux problèmes juridiques, à la formation… Ces jeunes porteurs de projets n'ont pas encore trouvé des solutions définitives, ce qui entrave le fonctionnement de leurs projets. Le problème majeur concerne les banques. Elles n'assurent pas l'accompagnement des projets de ces jeunes entrepreneurs. Pour ces jeunes promoteurs, la reprogrammation des crédits de cette catégorie de jeunes entrepreneurs s'impose afin d'améliorer leur situation pour faire renaître ces projets. Edahouz Mohamed est l'un des jeunes Sahraouis qui ont choisi de relever le défi. Ce porteur de projet, dans le cadre du programme «Moukawalati», s'est trouvé face à plusieurs obstacles. Ce qui a entravé son projet de blanchisserie moderne. Le rêve de ce jeune n'a pas été réalisé à cause de la lenteur de la procédure de déblocage des fonds. Nonobstant, pour les jeunes de cette région, il existe d'autres alternatives à ce programme. C'est le cas du programme formation-insertion des jeunes de la région dans le secteur de la pêche artisanale qui permettra d'octroyer 1000 barques de pêche au niveau des provinces du Sud. Les bénéficiaires de ce programme profitent d'une licence de pêche et une subvention de l'ordre de 38.000,00 DH. Le programme a commencé dans la province de Laâyoune par la promotion de 85 jeunes, dont 70 ont déjà créé leur propre entreprise. De même, un autre programme d'aide à la PME, entre le CRI et la société Phosboucraâ, au profit des jeunes lauréats de la formation professionnelle, a été conçu en associant les autorités locales pour sa mise en vigueur.