Trois conventions ont été signées, entre le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification et les Agences espagnoles de coopération pour le développement du parc national d'Al Hoceïma. Le Maroc mène une coopération très étroite avec son voisin espagnol afin de préserver son patrimoine écologique. Trois conventions de partenariat pour la mise en œuvre du projet d'appui au développement du parc national d'Al Hoceïma d'un montant de 1.262.105 euros, ont été signées vendredi 30 janvier, au siège du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification. La cérémonie de signature a été présidée par Abdeladim Lhafi, haut commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification en présence de Luis Planas, ambassadeur d'Espagne au Maroc. Le montant global des projets de partenariat entre le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et la Coopération espagnole est de 2.513.918 euros. Cette coopération cernera les besoins et les moyens appropriés pour une gestion durable de ces ressources dans le bassin méditerranéen afin d'améliorer les conditions écologiques et paysagères et assurer une meilleure qualité de vie des populations riveraines. «Des actions très diverses sont en train d'être menées», a déclaré M. Planas. La coopération espagnole est représentée par trois principales agences. Il s'agit de l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement, l'Organisme autonome des parcs nationaux d'Espagne et l'Agence catalane de coopération au développement. Ce partenariat a pour objectif la valorisation et la mise à niveau du parc national d'Al Hoceïma à travers l'élaboration d'un plan pour le développement et la promotion du tourisme vert. «Nous menos une coopération extrêmement fructueuse avec l'Espagne dans ce domaine», a souligné Abdeladim Lhafi. Ce projet permettra la réhabilitation des écosystèmes forestiers autochtones du parc, la conservation des ressources marines (phoque moine, corail rouge…) et l'élaboration des plans de conservation des populations des balbuzards pêcheurs, du goéland d'Audouin et des rapaces. «Le secteur de la protection de la biodiversité est pour nous un des secteurs les plus importants dans la coopération avec le Maroc», a ajouté l'ambassadeur d'Espagne. Dans la même optique, et pour une gestion durable d'aires marines et terrestres à caractère écologique et géologique similaire, le Maroc et l'Espagne se sont dotés d'une réserve biosphère intercontinentale commune d'un million d'hectares reliant les deux continents. «Préserver la nature n'est pas un luxe. C'est un moyen pour développer les ressources biologiques», a précisé M. Planas. Créé en octobre 2004, le parc national d'Al Hoceïma couvre une superficie de 48.460 hectares d'aire centrale terrestre. Il possède une empreinte biodiversitaire confirmée. Ce parc englobe des milieux marins de grande valeur biologique, écologique et paysagère, parmi les mieux conservés de la côte nord marocaine. Cette richesse biologique se traduit par l'existence d'espèces rares, notamment le balbuzard pêcheur, rapace dont la plus importante colonie mondiale se trouve au niveau de ce parc, le phoque moine, un mammifère marin menacé de disparition à l'échelle planétaire et les dauphins commun, bleu et blanc ainsi que le grand dauphin.