Le 9ème congrès de l'UGTM a été marqué par l'élection de Hamid Chabat secrétaire général de ce syndicat. Une élection qui doit relancer l'activité du syndicat, presque au point mort, depuis le limogeage de Mohamed Benjelloun Andaloussi. Hamid Chabat a été élu samedi 31 janvier, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). M. Chabat a été élu à l'unanimité lors du 9ème congrès national de l'UGTM, dont les travaux ont débuté vendredi, sous le signe «le véritable développement, modernisation et responsabilité». Intervenant à cette occasion, M. Chabat a appelé à la «reconstruction du corps organisationnel de l'UGTM sur les bases de la modernité et de la gouvernance», estimant qu'autant l'employeur que le travailleur sont les artisans du développement. L'UGTM œuvrera à l'élaboration d'un dossier revendicatif qui soit opérationnel pour les partenaires sociaux, a-t-il ajouté, soulignant que ce dossier comportera les revendications des travailleurs ainsi que les moyens de leur mise en œuvre, dans le cadre de la modernisation du cadre organisationnel interne de l'Union. Les travaux du 9ème congrès national de l'UGTM ont été marqués également par la présentation et l'approbation des rapports des commissions et l'élection des membres du comité exécutif. Rappelons qu'une vive dissension avait éclaté au sein de l'UGTM entre Hamid Chabat à l'époque où il occupait le poste de secrétaire général adjoint et l'ex secrétaire général du syndicat Mohamed Benjelloun Andaloussi. «On ne peut pas gérer un syndicat que nous voulons moderne avec une mentalité des années cinquante», avait affirmé dans une récente déclaration à ALM M. Chabat, en réponse à une question sur le limogeage de M. Andaloussi. «M. Andaloussi n'était pas l'homme qu'il faut pour relever les défis actuels du syndicat, dans un pays en plein mouvement». «Nous voulions un homme de dialogue, mais il s'est avéré que M. Andaloussi voulait semer la division et susciter les conflits au sein de notre syndicat. Nous voulions, également, un homme qui peut être capable de s'asseoir à la même table avec le patronat pour régler les nombreux problèmes auxquels est confrontée la classe ouvrière, mais loin s'en faut», a critiqué M. Chabat. M. Andaloussi, quant à lui, avait défendu un bilan positif, en dépit de la courte durée de son mandat. «Les trois années du mandat de M. Benjelloun étaient suffisantes pour faire de l'UGTM un syndicat-phare à l'échelle de l'Afrique. D'autant plus que l'UGTM jouit déjà d'une longue histoire de militantisme et d'une grande capacité d'organisation», avait rétorqué M. Chabat. Et d'ajouter que l'UGTM avait besoin d'un homme qui soit capable d'être en phase avec l'évolution du pays, qui soit au rendez-vous des grands défis que pose la mondialisation aujourd'hui. C'est justement le défi que le nouveau dirigeant de l'UGTM, Hamid Chabat, s'est engagé à relever.