L'Espagne et le Maroc ont décidé lundi de renforcer leur coopération policière, au niveau notamment des ports de Tanger et d'Algésiras, dans leurs efforts de lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé. L'étau se resserre davantage autour du trafic de drogue et du crime organisé. Les autorités marocaines et espagnoles, réunies lundi à Madrid, ont adopté plusieurs mesures visant à enrayer ces fléaux. Selon un communiqué conjoint, publié à l'issue d'un entretien entre le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa avec son homologue espagnol Alfredo Perez Rubalcaba, il a été décidé de renforcer la coopération policière, notamment autour des ports de Tanger et d'Algésiras, principaux points de passages humains et commerciaux entre les deux pays frontière entre le Maghreb et l'Union européenne. Lors de cet entretien, les deux responsables ont convenu de développer des mécanismes nouveaux de coopération bilatérale opérationnelle, visant le renforcement des capacités des services de sécurité, le développement d'un partenariat opérationnel et l'adoption d'une approche partenariale en matière de gestion sécuritaire, basée sur la confiance mutuelle et la responsabilité partagée. Evoquant la question de la drogue, les deux parties se sont félicités des efforts fournis par le Maroc aussi bien pour l'éradication des superficies cultivées en cannabis que pour le démantèlement des réseaux de trafic. Le démantèlement, dernièrement à Nador, d'un important réseau de trafic de trafic de drogue international par les autorités marocaines apporte la preuve de la détermination de Rabat à éradiquer ce fléau. Pas moins de 81 personnes ont récemment été arrêtées et déférées devant le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca, dans le cadre d'une importante affaire de trafic international de drogue. Autre point à l'ordre du jour, de la lutte contre le trafic des êtres humains. Sur ce point, les deux responsables se sont félicités des efforts respectifs déployés dans le cadre de lutte contre l'émigration illégale. Il y a lieu de souligner que le flux des migrants clandestins vers l'Espagne a baissé de manière très significative ces dernières années. Au-delà de la lutte anti-drogue, et du phénomène des flux clandestins vers l'Espagne, les responsables marocain et espagnol ont souligné la nécessité de lutter contre le crime organisé et notamment le terrorisme. A noter que les deux pays font preuve, depuis les attentats anti-Casablanca (16 mai 2003) et anti-Madrid (11 mars 2004), d'une coopération exemplaire pour contrecarrer les projets d'attentats terroristes. Cette coopération a eu pour résultat (très encourageant) le démantèlement de plusieurs dizaines de cellules terroristes. Lors de sa visite en Espagne, le ministre Benmoussa était accompagné d'une importante délégation de responsables, dont notamment le Général de corps d'armée, commandant de la Gendarmerie royale, Housni Benslimane, le patron de la DGSN Charki Draïss, le gouverneur, directeur de la coopération internationale, Rachid Rguibi, le gouverneur, directeur de la migration et de la surveillance des frontières, Khalid Zerouali, et le gouverneur chargé de la communication, Abderrahmane Achour.