Dans le milieu rural, les partis politiques auront du mal à trouver des candidates aux élections communales de 2009, ce qui rendra difficile l'objectif d'atteindre le taux de 12% de représentativité féminine. ALM : Une campagne de mise à jour des listes électorales a débuté hier, lundi 5 janvier, en perspective des prochaines élections communales du 12 juin prochain. Quelle lecture faites-vous de cette opération ? Mohand Laenser : Nous avons toujours soulevé la question des inscriptions non valables, et le problème que posent ceux qui poussent des candidats à se présenter dans des communes auxquelles ils n'appartiennent pas. Aujourd'hui, on parle du critère de résidence pour trancher à ce sujet et mettre fin à cette polémique. Mais avant même de commencer, cette opération a montré ses limites. On va sortir un décret pour que dans certaines localités, où les habitants sont connus pour leurs déplacements, on fait recours aux critères de résidence ou de naissance pour valider la candidature. Nous considérons que cette exception n'est pas normale et démontre les limites de cette campagne de mise à jour des listes électorales. Pour le Mouvement populaire, il n'y a pas de problèmes. Nous resterons conformes à ces critères et nous jouerons le jeu. Un nouveau projet adopté par la Chambre des représentants annonce une batterie de mesures visant à renforcer la participation féminine à la gestion des affaires locales. Et la représentativité féminine a été fixée à 12% lors des prochaines élections. Comment le Mouvement populaire compte-t-il gérer cette question ? Le Mouvement populaire compte appliquer les 12% et aller au-delà de ce taux. Nous occupons la 2ème place vis-à-vis de la représentation des femmes élues au Parlement. Nous avons toujours accordé une importance à la représentativité féminine que ce soit au niveau des instances dirigeantes du parti ou au niveau des échéances électorales. Assurément, l'instrument juridique garantit aux femmes un taux de 12%. Mais, il faut être honnête et réaliste. Atteindre cet objectif ne sera pas une tâche aisée pour tous les partis. Je crois qu'il n'y a jamais eu de volonté de la part des partis politiques d'empêcher les femmes de se présenter aux élections. Dans ce sens, dresser une liste de critères sévère pour trouver des candidates ne fera que compliquer la tâche. Peut-être que dans les grandes villes nous allons départager les candidates selon des critères bien déterminés. Mais en milieu rural, les partis politiques risquent de ne pas avoir de candidates. Dans certaines localités, nous avons du mal à recruter les femmes qui s'abstiennent de se présenter. Le MP reste conscient de cette réalité et nos bureaux dans les différentes localités, qui vont commencer leur travail au cours de ce mois de janvier, vont travailler dans ce sens et encourager les femmes pour aller se présenter aux élections du 12 juin.
Quelles sont les chances du MP lors des communales de 2009 ? Et où en êtes-vous au sujet des alliances ? Je ne veux pas jouer les prophètes et prédire ce qui va se passer. Les trois partis réunis vont défendre aujourd'hui leurs chances sous la même étiquette, celle du MP. Nous allons tous nous présenter aux élections du 12 juin pour garder les mêmes sièges et nous espérons en gagner d'autres. S'agissant des alliances, je crois qu'il est prématuré de parler aujourd'hui de cette question. Parler d'alliance maintenant, c'est de faire de la démagogie. Comme à l'accoutumée, les alliances dans les communales se font après la tenue des élections, et précisément lors de la constitution du conseil communal. Toutefois, il peut y avoir des préférences particulières surtout avec ceux qui sont sur le même créneau que nous.