La ministre de la Justice, Rachida Dati, a donné naissance, vendredi 2 janvier 2009 dans une clinique parisienne, à une fille prénommée Zohra. Au lendemain de son accouchement, Rachida Dati «suit l'actualité du ministère» de la Justice depuis la clinique, assure le porte-parole de la garde des Sceaux. La ministre de la Justice a donné naissance, vendredi, à une fille prénommée Zohra dans une clinique parisienne. L'information, qui n'a fait l'objet d'aucun communiqué officiel vendredi, a été confirmée samedi par le porte-parole du ministère, Guillaume Didier. «L'enfant et la maman se portent bien. Il s'agit avant tout d'un événement d'ordre privé, il y a donc la volonté d'une certaine discrétion», a-t-il déclaré à Reuters. La ministre, qui avait annoncé avant d'accoucher son intention de prendre seulement «une petite semaine de congé maternité», sortira de la clinique «dès que les médecins le lui permettront». «Elle n'a pas changé d'avis et souhaite être absente peu de temps. Clinique ou pas, elle suit l'actualité du ministère. Il n'y a pas de vacance du pouvoir au ministère» de la Justice, a-t-il ajouté. La grossesse de la garde des Sceaux, âgée de 43 ans, avait nourri ces derniers mois les spéculations de la presse «people», qui a multiplié les rumeurs sur l'identité - inconnue officiellement - du père du bébé. Zohra, un prénom choisi en hommage à la mère de Rachida Dati, est le premier enfant de la jeune femme, qui avait obtenu en 1995 l'annulation d'une union contractée en août 1992. Figure emblématique de la diversité dans le gouvernement de François Fillon, Rachida Dati, dont le père est marocain et la mère algérienne, a été promue à la Chancellerie par Nicolas Sarkozy le 19 juin 2007. Etoile montante de la galaxie présidentielle, élue maire du VIIe arrondissement de Paris en mars dernier, elle a vu son aura se ternir en 2008. La querelle avec le monde judiciaire, qui lui reproche notamment son manque de concertation, s'est avivée, ses relations avec l'Elysée se sont distendues, le Premier ministre François Fillon l'a publiquement désavouée sur la question de l'incarcération des mineurs, et son goût affiché pour le luxe, alors que la crise sévit, a été critiqué. Selon un scénario avancé par des éditorialistes, son accouchement et le congé qui devrait suivre pourraient être l'occasion d'un changement de portefeuille au sein du gouvernement à la faveur du remaniement technique prévu fin janvier. Selon Le Figaro, la ministre, «lassée des critiques», n'exclut pas un jour de rejoindre le monde de l'entreprise. Elle aurait reçu une proposition du groupe Total, écrit le quotidien dans son édition du week-end.