A l'origine d'un nouveau meurtre de Rabat, une triste histoire d'amour. Deux jeunes lycéens tombent amoureux de la même fille. Il se donnent rendez-vous pour une explication qui tourne au drame. L'un a égorgé l'autre. Le crime qui a coûté la vie à un jeune adolescent à Rabat est à l'origine d'une triste histoire d'amour. Deux jeunes lycéens tombent amoureux de la même gonzesse, une fille, elle aussi étudiante dans le même établissement scolaire. Pour ce qui est du meurtrier, c'est son premier amour, celui qu'on garde en souvenir pour toute la vie, qu'on ne peut pas oublier, celui des beaux rêves d'avenir. Saïd, âgé de 16 ans a connu sa bien aimée au début de l'année scolaire, ils sont dans la même classe. Ils se sont follement aimés et tous leurs camarades du lycée le savent. Lorsque Saïd parle d'elle, il ne dit jamais ma copine ; c'est sa femme, celle qui va partager sa vie comme il l'a toujours répété dans son entourage. Même ses parents savent que leur fils est attaché solidement à une fille de sa classe. Le matin, avant de prendre le chemin du lycée, il l'attend à la sortie de sa maison pour faire la route ensemble. Chaque matin, Saïd se pointe devant la demeure de Laïla et attend, le cœur battant, qu'elle sort pour lui citer la plus belle poésie d'amour écrite par Mroo Al Kais : « Si j'avais deux cœurs, je vivrai avec un seul et je consacrerai l'autre uniquement pour ton amour, malheureusement, j'ai un seul, entièrement possédé par ton amour, ni la vie est belle ni la mort approche, comme un petit moineau entre les mains d'un bambin, l'enfant n'est pas conscient du mal de l'oiseau et ce dernier n'a pas d'ailes pour s'envoler. » Une fois que Saïd a fini sa poésie, c'est au tour de Laïla ; durant le long du chemin, ils chantent la main dans la main. Pour les élèves du lycée, Saïd et Laïla forment un couple idéal, un exemple à envier pour ceux de leur âge. En fin de journée, le même scénario se répète : le retour en chantant l'amour à deux. Un autre élève du même lycée n'a jamais réussi à exprimer ce qui le chagrine ; il est tout le temps triste et n'arrive à se confier à personne. Lorsqu'il aperçoit Laïla, il rougit, tremble et perd complètement le contrôle de ses gestes. Les élèves de sa classe l'appellent le solitaire. Une chose est sûre, il déteste Saïd. Il n'aime pas le voir et toutes les fois qu'ils se rencontrent, ils s'échangent des regards de haine. Saïd n'a jamais compris le pourquoi de leur malentendu, mais il se doutait du sentiment violent qui poussait l'autre à la répulsion. En fait, le silence de l'autre n'est pas un complexe parce qu'il avait un petit copain du quartier auquel il confiait tous ses malheurs. A la fin de la semaine écoulée, il décide d'avoir une explication avec Said. Ils se donnent rendez-vous au quartier Yakoub El Mansour non loin du cinéma du coin. Saïd ne savait rien de l'objet de leur rencontre ; ils devaient tout simplement se voir pour régler le lien de haine qui les divise depuis plus de quatre mois. Les deux jeunes se pointent effectivement au rendez-vous. La rencontre a commencé froidement, Saïd, qui s'attendait à une brève discussion, demande une explication. Après une respiration profonde, l'autre lui répond qu'il s'agissait de Laïla. Saïd change de couleur : «Que se passe-t-il ?», lui demande-t-il. L'autre le pria de se calmer et, après quelques minutes de silence, il lui fit savoir qu'il était amoureux de sa bien aimée. Saïd, horrifié de ce qu'il venait d'entendre n'en croyait pas ses oreilles. Sans penser aux conséquences de sa folie, il sort un couteau de ses poches et, d'un geste rapide, il l'égorge.