Les entreprises marocaines doivent multiplier leurs efforts pour pouvoir bénéficier des opportunités du Statut avancé accordé au Maroc par l'UE. Cet accord présente un avenir ambitieux mais très exigeant, selon Bruno Dethomas. Le Statut avancé accordé au Maroc par l'Union européene (UE) et son impact sur les entreprises marocaines a été au centre d'une conférence tenue, jeudi 4 décembre, à Casablanca. Cette conférence a été animée par Sâad Kettani, président d'APD Maroc, Bruno Dethomas, ambassadeur et chef de la délégation de la Commission européenne au Maroc et Hassan Abouyoub, ambassadeur itinérant du Royaume du Maroc. M. Kettani a souligné à ce sujet que «le Statut avancé accordé au Maroc par L'UE constitue une nouvelle ère et ouvre de nouvelles perspectives à notre Royaume». «Le Maroc aura l'énergie pour tenir sa stabilité à moyen terme face à la crise qui touche le monde actuellement». «L'accord de Statut avancé est une feuille de route pour les relations entre le Maroc et l'UE. Cet accord présente un avenir ambitieux et très exigeant», a affirmé pour sa part M. Dethomas. «Le Statut avancé est une feuille de route qui rassemble l'ensemble des propositions dans le secteur économique, politique, social et humain. Mais, tout dépendra de la volonté des acteurs», a ajouté M. Dethomas. «Cette coopération nécessite un renforcement des relations entre les entités territoriales et l'UE afin de mieux se rapprocher de la politique européenne, à la fois au niveau du système de l'enseignement, migration, etc. L'aspect économique et financier est un objectif fondamental du Statut avancé. Cet objectif vise à mettre en place à terme un espace économique commun», a -t-il poursuivi. En effet, l'ambassadeur européen a expliqué que cet objectif doit passer d'abord par la mise en place de quatre axes fondamentaux. Il s'agit d'abord de rapprocher le cadre législatif ou communautaire pour qu'il y est une compatibilité, un jumelage entre les partenaires. Ensuite, il y a la conclusion d'accord global et approfondi pour la libre circulation des marchandises, services et capitaux et une présence temporaire des capitaux humains. D'autant plus que le Maroc et l'UE sont près de la conclusion d'un accord dans le domaine agricole. Le troisième axe concerne la conception économique sociale à travers les investissements et la création d'un groupe de travail composé de dirigeants d'entreprises marocaines et européennes. Un tel axe permettra aux deux partenaires de mettre en exergue les obstacles au commerce. Et enfin, il faut qu'il y est une connexion entre les stratégies de transport, aérien, ferroviaire. Ce qui permettra une pleine intégration. «à partir de 2014, l'UE pourra être plus substantielle», a assuré M. Dethomas. «Les entreprises sont au cœur de cette stratégie. Pour cela les entreprises marocaines doivent multiplier leurs efforts pour avoir accès à un marché où le pouvoir d'achat existe», a -t-il relevé. L'ambassadeur itinérant du Maroc a affirmé à son tour que «le Statut avancé est un projet de société. Il illustre une nouvelle étape de projet de l'UE pour la Méditerranée». «Pour les entreprises, le Statut avancé présentera plusieurs opportunités. Ces entreprises vont avoir les droits d'accès presque les mêmes de ceux des membres de l'UE», a souligné M. Abouyoub. En effet, l'ambassadeur marocain a précisé que les services qui doivent avoir une capacité plus compétitive sont normalement le secteur du bâtiment, services et l'agriculture. Le marché des fruits et légumes n'aura pas le même visage. Le Statut avancé présentera aussi des mesures plus génératricesde valeur ajoutée pour le Maroc. «Nous avons la plus grosse opportunité pour que le Maroc n'ait jamais eu depuis l'indépendance, pour cela il faut faire de grands pas pour aller de l'avant. Il faut travailler pour relever le défi», a indiqué M. Abouyoub. Enfin, M. Kettani a conclu en déclarant que «les entreprises doivent se préparer pour qu'elles soient plus compétitives et pour mieux relever le défi».