Sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la fondation de culture islamique (FUNCI) avec la fondation «Diwan Al Koutoubia» organisent conjointement jusqu'au 9 novembre l'exposition botanique «Le jardin andalou» au Théâtre Royal de la cité ocre. Il s'agit d'une exposition itinérante baptisée «Le jardin andalou», et organisée par la fondation de culture islamique (FUNCI) sous l'égide de Abderrahmane Cherif Jah, avec la fondation marrakchie «Diwan Al Koutoubia» présidée par Karim El Achak. La cérémonie d'inauguration de cette exposition singulière a eu lieu mardi 23 septembre au Théâtre Royal de Marrakech. En effet, le choix de Marrakech pour abriter «Le jardin andalou» est basé sur le faite que la cité ocre est considérée comme une cité qui fut liée étroitement à l'Espagne durant les dynasties almoravides et almohades, tout en partageant avec Séville le monopole de la science, l'architecture botanique et l'art floral. Karim El Achak, président de la fondation « Diwan Al Koutoubia», a affirmé à ALM que : «Cette exposition se déroule au moment où la ville de Marrakech et ses environs connaissent de grands changements urbanistiques et où les espaces verts sont l'objet de grandes attentions pour lui permettre de renforcer son image de “ville jardin“». «Cette exposition peut être pour nos visiteurs, responsables et citoyens un grand moment de réflexion et d'inspiration», ajoute-t-il. La première cible de la fondation «Diwan Al Koutoubia» est de concevoir un rayonnement culturel prégnant sur la cité impériale, en créant des projets qui sauront perpétuer la grande tradition culturelle et civilisationnelle de Marrakech, dont « le jardin andalou ». Depuis sa première inauguration en Espagne en 2004, «Le jardin andalou» a rencontré un grand succès en Espagne comme au Maroc, notamment au Salon international de l'agriculture à Meknès, à la Villa des arts à Rabat et Casablanca et à Tétouan. Après la cité impériale, l'exposition itinérante est programmée prochainement à la ville de Tanger. En outre, « Le jardin andalou » est un ambitieux projet visant la représentation des anciens jardins historiques, botaniques et d'essais en Méditerranée afin de retracer les habitudes d'une civilisation qui aimait la nature et respectait son environnement. De la sorte, la FUNCI avait choisi le jardin hispano – arabe comme espace de rencontre ouvert et multiculturel autour d'un seul thème : la culture islamique sous ses multiples facettes de paysages botaniques. Ainsi, des techniques spécifiques et des influences scientifiques et paysagistes se sont fusionnées pour présenter un lieu pour le plaisir, la réflexion et la créativité. Par ailleurs, «Le jardin andalou» prouve que le développement botanique en Andalousie est justifié sur ce que les spécialistes nomment «une révolution verte». Un fait qui a métamorphosé l'ensemble du domaine de l'agriculture, la médecine et la gastronomie. De la sorte, cette exposition permet de constater l'importance de l'eau via plusieurs techniques, que ce soit dans l'architecture de l'irrigation sous forme de bassins et de fontaines, ou dans les différentes applications d'arrosages. De ce fait, le caractère très avancé du système d'irrigation en Andalousie est dû particulièrement à la valorisation de l'eau dans la tradition islamique. «Le jardin andalou» est une vitrine naturelle à caractère principalement pédagogique, se basant sur un travail de recherche inédite sur les différents aspects du jardin arabo – andalou, accompagné d'une vision historique et écologique. Au sein de cet espace très spécial, l'on étudie minutieusement la morphologie, la philosophie, voire la botanique et l'écologie des jardins andalous. Ces disciplines sont présentées sous forme de quatre images de jardins : le jardin verger, le jardin scientifique, le jardin poétique et le jardin mystique. En revanche, avec chacune de ces représentations, des supports explicatifs conçus d'une façon moderne et interactive, mettant en valeur l'idéologie de chaque jardin. En effet, dans la salle d'expositions au Théatre Royal de Marrakech, on trouve des panneaux explicatifs, des photos et illustrations, des objets ethnographiques en rapport étroit avec l'agriculture andalouse, des appareils olfactifs qui reproduisent les arômes de différentes espèces botaniques et des ordinateurs qui permettent de visualiser la reproduction virtuelle des jardins historiques andalous. Ainsi, un message de paix et de tolérance est reformulé par des représentations de la nature, des senteurs et surtout par beaucoup de passion pour la civilisation de l'Islam.