Les besoins de notre population sont suffisamment grands pour que toute bonne volonté soit la bienvenue. Qui n'a pas vu à chaque rentrée des enfants aller à l'école avec dans les mains un sac en plastique ne contenant que quelques stylos, crayons et (maigres) cahiers ne peut mesurer le bonheur de ces gosses lorsqu'au premier jour des classes ils se retrouvent avec, au dos, un beau cartable rempli de fournitures et… de manuels. Le visage de ces enfants est -à lui seul- un bonheur ! Il est facile d'imaginer, dans un même temps, le soulagement des parents -de condition très modeste- qui n'ont souvent pas les moyens d'acheter à leurs enfants le nécessaire scolaire, ou qui –en tout cas- pourront consacrer ce budget à autre chose… C'est l'image qui illustre l'opération «Un million de cartables» voulue par SM le Roi. Ces gosses, je les ai vus dans moult quartiers ; ces parents je leur ai parlé et leurs témoignages montrent à quel point cette initiative est la bienvenue. Les wilayas, les préfectures, les délégations de l'Education nationale sont mises à contribution, sans oublier l'INDH… ce qui constitue autant de garanties que les cartables iront effectivement aux bénéficiaires. Alors bien sûr dans une opération de cette envergure, des risques de dérapages, des besoins d'ajustement peuvent se révéler mais qui ne remettent pas en cause la justesse de l'initiative et son bien-fondé. Et c'est d'ailleurs là que le mouvement associatif a un rôle à jouer : l'accompagnement, le soutien, la vigilance… notamment les ONG agissant dans le scolaire, le périscolaire et les domaines de l'enfance et de la jeunesse. D'ailleurs, pour vous parler en connaissance de cause, rien ni personne n'empêche que les associations –ayant initié de telles opérations les années précédentes- les renouvellent cette année. Bien au contraire ! La seule consigne, de bon sens, donnée, était de veiller à ce que les familles et les enfants bénéficiant de distributions de cartables ne soient pas les mêmes. Actions d'accompagnement, de complément, communes, douars et quartiers autres que ceux de l'INDH… les occasions de multiplier les opérations «cartables» ne manquent pas. Des associations aussi sérieuses et emblématiques que le Lions club et le Rotary ont ainsi choisi avec intelligence d'accompagner l'initiative royale et ont évité les dérapages en associant et en aidant de petites structures associatives locales, impliquées sur le terrain. Nul effort, nulle contribution, nul appui n'est superflu, les besoins de notre population sont suffisamment grands pour que toute bonne volonté soit la bienvenue. C'est ainsi que, selon moi, il faut apprécier l'opération «Un million de cartables», qui a le mérite de répondre à une vraie demande et qui, quelque part, «trace la voie». Je trouve ainsi valorisant de voir dans de nombreux quartiers, des jeunes se mobiliser et mettre leurs pas dans ceux du Souverain : qui pour distribuer des cartables, qui pour offrir un ftour aux plus démunis , qui pour organiser un soutien scolaire... Du moment où l'on se plaint tant de la perte de repères de notre jeunesse, où nos jeunes ont tant besoin d'exemples valorisants, de modèles auxquels s'identifier, nous ne pouvons que nous réjouir qu'ils puisent l'exemple de l'engagement dans celui que leur donne – et nous donne- le Souverain. C'est aussi cela la force de la solidarité, permettre que la population la voit érigée en véritable ligne de conduite et en devienne un relais.