Les tentatives de négociations avec les FARC sont officiellement dans l'impasse. Cependant, une lueur d'espoir est née avec la proposition d'un membre des Farc de relâcher Ingrid Betancourt. Un membre des Farc a proposé de relâcher la Franco-colombienne Ingrid Betancourt et d'autres otages en échange d'une garantie de non extradition, annonce le président Alvaro Uribe. Les services de renseignements (DAS) ont répondu que cette garantie de non extradition serait accordée pour peu que les otages soient libérés, a indiqué le président Uribe. «Nous avons envoyé une note au guérilléro qui a proposé de libérer Ingrid Betancourt et d'autres victimes d'enlèvements. Le directeur de la DAS (services de renseignement colombiens) l'a envoyée avec mon autorisation, assurant qu'il n'y aurait pas d'extradition si cela se passait bien. Nous espérons que c'est vrai», a-t-il déclaré. Deux hauts responsables des Farc ont été extradés vers les Etats-Unis sous la présidence d'Uribe et le mouvement exige que leur sort soit lié à tout échange de prisonniers. Pour l'instant, les tentatives de négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie sont officiellement dans l'impasse. Mais l'espoir est né récemment d'un affaiblissement possible des rebelles avec la mort de trois de leur commandants et des désertions encouragées par les récompenses offertes par le gouvernement. Ingrid Betancourt a été capturée par les Farc le 23 février 2002 alors qu'elle menait campagne pour l'élection présidentielle sous les couleurs écologistes. C'est l'otage qui est la plus souvent mentionnée. Les Farc détiennent aussi trois Américains, travaillant dans le domaine militaire pour les Etats-Unis, depuis 2003. Ingrid Betancourt a été vue pour la dernière fois lors de la diffusion d'une vidéo tournée par les rebelles à la fin de l'an dernier. Elle y apparaissait très abattue et amaigrie. Elle est malade et vit enchaînée après plusieurs tentatives d'évasion, ont indiqué des otages récemment libérés par les Farc. Les Farc, qui mènent l'insurrection d'Amérique latine la plus ancienne, ont dû se replier dans les montagnes et dans la jungle, après avoir perdu le contrôle de plusieurs zones face à l'armée colombienne qui a bénéficié d'une aide financière très importante de la part des Etats-Unis. • Patrick Markey (Reuters)