Les médiateurs arabes ont tenté de trouver un compromis entre les représentants du gouvernement pro-occidental de Fouad Siniora et l'opposition emmenée par le Hezbollah, censé mettre un terme à 18 mois d'une impasse politique Les médiateurs de la crise libanaise ont présenté une proposition de dernière minute aux parties réunies à Doha, où le temps presse afin de parvenir à un accord avant le départ annoncé à l'étranger du Premier ministre qatari. Les médiateurs arabes ont travaillé jusqu'au petit matin, dans la nuit de lundi à mardi, pour trouver un compromis entre les représentants du gouvernement pro-occidental de Fouad Siniora et l'opposition emmenée par le Hezbollah, censé mettre un terme à 18 mois d'une impasse politique qui a menacé de dégénérer en conflit ouvert il y a deux semaines. «Nous sommes dans la dernière tentative afin de parvenir à un accord», a déclaré mardi un diplomate arabe. Le Premier ministre qatari, le cheikh Hamad ben Djassim ben Djaber al Thani, doit tenir une conférence de presse à 14h00 (11h00 GMT), à l'issue de laquelle il s'envolera pour l'Arabie saoudite pour participer au Conseil de coopération du Golfe. Le temps presse donc pour parvenir à un accord entre les différentes parties libanaises, même si certains délégués ont laissé entendre que les discussions pourraient reprendre si une sortie de crise était en vue. Des responsables arabes ont néanmoins déclaré qu'ils ne pourraient rester indéfiniment au Qatar. Mardi, le Premier ministre qatari a présenté une nouvelle proposition pour surmonter le blocage entre les deux camps sur la question de la division des circonscriptions électorales à Beyrouth et sur la demande de l'opposition d'obtenir un droit de veto sur les décisions gouvernementales. La coalition au pouvoir était prête à accepter cette proposition et attendait la réponse de l'opposition, ont déclaré des délégués. Un accord sur la loi électorale et le partage du pouvoir au sein d'un nouveau gouvernement ouvrirait la voie à l'élection par le parlement du chef de l'armée Michel Souleïmane, autour duquel il y a consensus, au poste de président laissé vacant depuis novembre dernier. Alors qu'un accord semblait proche lundi, un communiqué diffusé par les dirigeants de l'opposition a provoqué la déception du camp gouvernemental. Cheikh Hamad a réuni ensuite les représentants de la coalition au pouvoir pendant une heure et demie, sans résultat apparent. Un délégué de l'opposition a déclaré que le Hezbollah avait rejeté une offre lui garantissant un droit de veto sur les décisions gouvernementales en échange de concessions sur la loi électorale. • Nadim Ladki (Reuters)