La stratégie du Maroc dans le domaine des technologies de l'information s'articule autour de dix principaux chantiers. Le plan d'action national sera opérationnel en 2002. La dernière sortie de M.Nasser Hajji, secrétaire d'Etat Chargé de la Poste et des Technologies de l'Information (SEPTI) est à retenir à plus d'un titre. L'objet n'était pas de s'exprimer sur le bras de fer opposant son département à l'ANRT (Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications) à propos de la réforme de la loi 24-96, mais sur les grandes lignes de la stratégie du Maroc en matière des technologies de l'information et de la communication baptisée «E-Maroc». Lors de la conférence de presse organisée jeudi 26 décembre au Technopark de Casablanca, M. Hajji a indiqué que la mise en place du plan d'action national pour les systèmes d'information (PANSI) sera opérationnel d'ici le premier trimestre 2002. Passé l'effet d'annonce, il a tenu à préciser que ce plan s'inscrit dans le cadre de la politique globale adoptée par son département. Celle-ci vise d'abord la sensibilisation des différents opérateurs économiques du rôle important que peuvent jouer les métiers des hautes technologies dans les domaines de l'information et aussi comme principal secteur qui crée de l'emploi pour les années d'avenir. La politique adoptée tournent autour de dix principaux chantiers, à leur tête, le système éducatif (projet d'amélioration du réseau Marwane et la création du centre de ressources pour l'éducation nationale). En d'autres termes, il s'agit de la mise en place d'un nouveau concept, selon lequel, l'université deviendra une institution virtuelle pour la formation des métiers d'avenir. Par ailleurs, cette stratégie se traduit par la mise en place d'un fonds de soutien au développement des entreprises à travers l'introduction des outils tels que le capital-risque, le fonds de garantie et le capital développement. Au menu également, la création d'un Observatoire national des TIC. La fonction de cet organisme est d'instaurer une veille technologique et assurer le soutien à l'introduction des TIC au sein des PME-PMI marocaines. Sur ce plan, le SEPTTI a signé un accord-cadre avec la CGEM (Confédération Générale des Entreprises Marocains) et avec l'APEBI (Association des Professionnels des Technologiques de l'information). Portant sur la période 2001-2005, cet accord prévoit la modernisation des organismes publics par l'introduction des TIC. Un autre chantier qui revêt un caractère assez particulier pour le secteur est celui de la consolidation de la libéralisation des télécommunications, tout comme le chantier réglementation et la régulation. Le SEPTI a élaboré des projets de loi relatives à la signature électronique, et à la protection de la vie privée des données nominatives liées à la protection de la propriété intellectuelle.