Dans le souci d'améliorer la qualité de l'air, la wilaya du Grand Casablanca vient d'élaborer une stratégie. Le secteur industriel et des transports constitue la principale source de pollution. Les Casablancais n'ont pas de quoi s'alarmer, l'air n'est pas aussi pollué que l'on prétend. «La qualité de l'air à Casablanca s'améliore de manière très sensible», indique à ALM Abdelaziz Ouldbba, ingénieur à la direction de la météorologie nationale avant d'ajouter que «durant l'été, certains pics sont enregistrés mais qui ne sont pas méchants. Pendant le mois de février, deux dépassements de la norme marocaine qui est de 350µg/m3 ont été enregistrés. Pour ce qui est du mois de mars, un seul dépassement a été observé. Ce qui est tout de même spectaculaire dans la mesure où il y encore quelques années, on observait chaque jour des pics». La zone de Aïn-Sebaâ est beaucoup moins polluée qu'elle ne l'était. «Cette amélioration s'explique par la réduction de 40% des émissions de SO2 par la SAMIR. Il en va de même pour la Société chérifienne des engrais qui toutes les deux constituent les sociétés les plus polluantes de Aïn-Sebaâ», souligne M. Ouldbba. Plusieurs études sont actuellement menées par la wilaya de la Région du Grand Casablanca en collaboration avec le Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement dans le but d'établir un inventaire des émissions atmosphériques et déterminer les sources de pollution. Les résultats de ces études montrent que le secteur industriel et des transports constitue une importante source de pollution. En vue d'améliorer la qualité de l'air de la capitale économique, la wilaya a élaboré toute une stratégie. Celle-ci vise à encourager le transport en commun écologique (Tramway, trains régionaux, RER…) en respectant les recommandations de l'étude relative au Plan de développement urbain (PDU). L'objectif est de réduire l'utilisation des voitures personnelles et d'encourager le transport en commun. Il est aussi question de produire des hydrocarbures de meilleure qualité à l'horizon 2009 (gasoil 50 ppm au lieu de 10.000 ppm). Le projet est en cours d'exécution par la raffinerie SAMIR. Des conventions de partenariat avec les unités industrielles représentant les principales sources de pollution sont en cours d'élaboration, notamment en installant des systèmes d'auto-contrôle au sein des unités industrielles, en mettant en place un reporting régulier à transmettre aux autorités compétentes, en sensibilisant l'ensemble du personnel de l'entreprise. Il s'agit aussi d'inciter les responsables de ces unités à intégrer la dimension environnementale auprès de leur personnel à travers de nouveaux process (ISO 14001 et autres certifications). Par ailleurs, la société de transport urbain «Madina bus » a procédé au renouvellement de son parc par la mise en circulation de 200 nouveaux bus et par l'acquisition de 400 bus. La société possédera à l'horizon 2009 des véhicules respectant les normes internationales, l'environnement. Rappelons que le programme «Qualit'Air» entrepris par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement au profit de la Région, en collaboration avec la wilaya du Grand Casablanca vise à améliorer la qualité des hydrocarbures, contrôler les moyens de transport en améliorant le transport en commun, former les mécaniciens ainsi qu'organiser des campagnes de sensibilisation au profit des automobilistes. La wilaya encourage aussi et soutient tous les projets d'espaces verts car ils contribuent à la résorption des polluants atmosphériques et minimisent l'impact néfaste de la pollution de l'air sur la santé des Casablancais en veillant particulièrement à la mise en œuvre du programme d'aménagement de la ceinture verte entrant dans le cadre du schéma directeur d'aménagement urbain.