L'appui algérien au Polisario bloque la coopération économique au Maghreb, affirme le think-tank britannique de l'Oxford Business Group. Nouveau coup dur envers l'Algérie et le polisario. Le think-tank britannique de l'Oxford Business Group (OBG) a pointé hier, mercredi 16 avril, du doigt l'Algérie, en l'accusant d'entraver, à travers son appui «au mouvement séparatiste du Polisario», le processus d'intégration économique dans la région du Maghreb. Relevant de la prestigieuse université d'Oxford, ce think-tank assure que «l'appui algérien au mouvement séparatiste du Polisario est un point d'achoppement notable». Dans une analyse réalisée par les membres de l'OBG et relayée par l'agence de presse MAP, ce groupe parle d'un «sérieux obstacle à la libéralisation du commerce régional». Selon cette analyse, les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb restent limités à cause du contentieux entre Rabat et Alger. En rappelant la récente ouverture de la première ligne maritime directe entre le Maroc et la Tunisie, le think-tank britannique a mis en exergue ce «nouveau jalon sur la voie de l'intensification des relations économiques entre les deux pays maghrébins». «L'accroissement du volume des échanges entre les deux pays nécessitait la création de cette liaison», indique-t-on dans cette analyse londonienne, citant Mokhtar Rachdi, directeur général de la Marine marchande tunisienne. «Le commerce entre les pays du Maghreb représente à peine 4 % des échanges extérieurs du Maroc, de la Tunisie, de l'Algérie et de la Mauritanie. Différends et mesures protectionnistes ont un impact profond sur la coopération économique intermaghrébine», ajoute le think-tank britannique. Tout en affirmant que l'appui algérien au mouvement séparatiste du Polisario entrave le processus d'intégration économique dans la région du Maghreb, ces analystes ont mis la lumière sur les relations maroco-tunisiennes. Ainsi, les membres de l'OBG ont relevé «qu'en attendant l'émergence de l'Union du Maghreb Arabe en tant que groupement régional soudé, le Maroc et la Tunisie ont établi des relations commerciales solides avec l'Union européenne et s'appliquent à augmenter le volume de leurs exportations vers l'Union». Dans ce sens, le think-tank de l'université d'Oxford a rappelé l'appel lancé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, aux pays du Maghreb à l'occasion du sommet «Cinq plus cinq» réunissant les pays d'Europe du Sud et les pays d'Afrique du Nord, les invitant à travailler plus étroitement ensemble.