A fin 2007, le ministère de l'Economie et des Finances met l'accent sur une amélioration des finances publiques, soulignant le bon comportement des recettes fiscales et la réalisation de 101,1% des dépenses ordinaires. Tant qu'il y a des recettes, il y aura des dépenses, mais dans l'ensemble, les caisses de l'Etat se portent bien. Quoique quelque peu impactées par les retombées de la hausse des prix des denrées alimentaires et du pétrole sur les marchés internationaux, les charges de la compensation qui ont gonflé en 2007 ont pu être sauvées grâce au tonus relevé sur les secteurs de production non agricole. Ainsi, le ministère de l'Economie et des Finances, dans sa dernière note de conjoncture, parle d'un «bon comportement des recettes fiscales». En ce sens qu'à fin 2007, les entrées de fonds dans les caisses de l'Etat se sont appréciées de 19,2%, pour chiffrer quelque 135,2 milliards de dirhams. «Elles ont enregistré une plus value de 23,9 milliards de dirhams par rapport aux prévisions de la loi de Finances et ce, grâce aux plus values», indique la même source en soulignant que les plus values en question dérivent des impôts directs (11,6 milliards), les impôts indirects (7,9 milliards), les droits de douane (2,5 milliards) et les droits d'enregistrement et de timbre (1,8 milliard). De fait, les Marocains ayant payé plus de redevances, ont alimenté, notablement, les caisses de l'Etat, ce qui se traduit par les performances des recettes directes et indirectes. Pour ce qui est des recettes des impôts directs, celles-ci ont bondi de 19,4%, «tirées essentiellement par la hausse de 25,8% des recettes de l'IS pour atteindre 30,4 milliards de dirhams, dépassant pour la première fois les recettes de l'IR», commente le document en question, ajoutant que «Ces dernières ont progressé de 13,7% et ce, suite principalement au bon comportement de l'IR sur les produits de cessions des valeurs mobilières et de l'IR sur les profits immobiliers». Par rapport aux recettes découlant des impôts indirects, c'est une amélioration de 20,5% qui est affichée sur ce compartiment. La raison ? Ces caisses ont profité de la bonne tenue des recettes de la TVA (en hausse de 27,8%), tant intérieure (+25,1%) qu'à l'importation (+29,8%). D'ailleurs, le ministère de l'Economie précise que le dynamisme dont fait preuve la TVA est lié au bon comportement de la consommation ainsi qu'aux mesures d'élargissement de l'assiette. Troisième vecteur. Les droits de l'enregistrement et de timbre ont vu leurs recettes se hisser de 26,7% en relation, surtout, avec l'augmentation des transactions immobilières en nombre et en valeur. Parallèlment, les dépenses ordinaires, «se sont réalisées, au terme de l'année 2007, à hauteur de 101,1% pour se chiffrer à 131,8 milliards de dirhams. Elles se sont inscrites en hausse de 5,9% comparativement à l'exercice précédent», indique-t-on auprès du ministère concerné. La même source indique que la cadence haussière de ces dépenses sont la conséquente d'une hausse de l'ordre de 6% sur le compartiment des dépenses des biens et services, recouvrant une hausse des dépenses du personnel de 6,1% et de celles des autres biens et services de 6%, suite à l'appréciation des dépenses de matériel de 8,8%. Quant aux charges en intérêts de la dette publique, elles se sont raffermies de 2,7%, recouvrant une progression de celles de la dette intérieure de 2% et de celles de la dette extérieure de 8%. En termes de réalisation, l'exécution des dépenses des autres biens et services, de celles de la dette publique et de celles de la compensation a été maîtrisée à 96,6%, 97,4% et 98,1% respectivement, tandis que l'exécution des dépenses du personnel s'est établie à 105,2%.