La réforme de la charte communale a été, récemment, au centre du débat à Laâyoune. Eclairage. Professeurs universitaires, élus et décideurs des trois régions du Sud, se sont récemment réunis pour mener une réflexion autour de la charte communale, et discuter les moyens d'atteindre une meilleure gestion de la chose publique répondant aux aspirations des citoyens. Lors de cette rencontre, l'accent a été mis sur les différentes lacunes de la charte communale actuelle, et qui sont la problématique de la gestion des conseils communaux, la faiblesse de l'administration locale, la complicités des procédures de la tutelle, les difficultés liées à la gestion des services publics et la croissance urbaine, ainsi que la gestion des biens communaux. Ces faiblesses font que l'amendement ou la réforme de la charte communale est une question soulevée avec insistance ces derniers temps. D'où la nécessite d'amender la loi régissant ce volet par une autre qui aille de pair avec la politique de décentralisation, et qui fera des collectivités locales des instituts à même de jouer un rôle important dans le développement socio-économique. Intervenant à cette occasion, M'Hammed Dryef, wali de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, a souligné que ce genre de rencontre de consultation avec les élus intervient dans le cadre de l'ouverture de l'administration marocaine sur ses partenaires, en appliquant les règles de la transparence et la bonne gouvernance, pour arriver à une administration moderne. Pour sa part, Noureddine Boutayeb, wali directeur général des collectivités locales au sein du ministère de l'Intérieur, a expliqué que l'amendement de la charte communale vise la consécration de la démocratie et le développement local, en appliquant les orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. M. Boutayeb a ajouté que le but de cette rencontre est de débattre des différentes réformes pour améliorer le contexte global de gestion de la chose locale, notamment les réformes qui se rapportent au cadre juridique comme la charte communale. Lors de cette rencontre, les représentants de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, Gulmim Smara et Oued Eddahab Lagouira et les universitaires se sont regroupés en trois ateliers pour présenter leurs avis sur tout ce qui se rapporte aux domaines de la gouvernance locale, les finances et la gestion des grands équipements publics. Il s'agit aussi de s'arrêter sur les principaux dysfonctionnements qui entachent la marche des collectivités locales, notamment de l'interférence entre les attributions respectives des conseils locaux et de leurs présidents et la dominance des attributions administratives au détriment de la gestion stratégique.