Malgré l'instauration de l'état de siège pour trente jours en Argentine, les indices des principaux marchés d'actions mondiaux n'affichaient que des baisses modérées. Contrairement aux crises asiatique et russe de 1998, les analystes à Londres ont estimé jeudi dernier que les principaux marchés d'actions mondiaux resteraient sereins malgré la crise économique en Argentine. En effet, les indices des principaux marchés n'affichaient que des baisses modérées. «Il n'y a pas de signe de panique sur les marchés internationaux, car personne n'a été surpris par les événements, étant donné que cette crise s'est développée tout au long de l'année 2001 », a déclaré un analyste des marchés émergents à la Bank of America. Par ailleurs, il faut signaler que les indices américains ont réalisé des baisses. Ainsi, le Dow Jones Industrial average, principal indicateur de Wall Street, perdait 0,34 % et l'indice composite de la Bourse électronique du Nasdaq 2,07 %. Quant à la Bourse de Francfort, elle a reculé de 0,67% et celle de Londres de 0,79%. Le CAC 40 a cédé à son tour 0,92%. Parallèlement en Argentine, le titre du groupe carrefour (grande distribution), a légèrement reculé, mais dans les mêmes proportions que l'ensemble du marché. Sur les autres bourses européennes, Madrid a enregistré une baisse de 1,13 %, alors que Milan et Bruxelles ont baissé respectivement de 1,23% et 0,55%, au moment où Amsterdam a laissé 1,2%. En revanche, la Bourse suisse a terminé en hausse de 1,71%. En Asie, la place de Tokyo a enregistré une baisse de 0,4 % et celle de Singapour 0,1%, tandis que Hong kong a reculé de 0,3%. Mais, pour les analystes, l'Argentine est au bord de la faillite financière surtout après 42 mois de récession et de restrictions, due notamment à la hausse du peso (dont le cours suit celui du dollar américain) qui a entamé la compétitivité des exportations et réduit par ricochet les recettes fiscales.