La secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement scolaire, Latifa Labida, a indiqué qu'un «programme d'urgence» a été élaboré par le ministère en vue d'améliorer le niveau de scolarité dans les zones défavorisées. «L'amélioration du niveau de scolarité dans les zones défavorisées s'inscrit en priorité dans le «programme d'urgence» élaboré par le ministère», a indiqué la secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement scolaire, Latifa Labida. En réponse à une question orale mercredi du groupe du RNI à la Chambre des représentants sur les problèmes de l'enseignement dans les zones éloignées, Mme Labida Abida a rappelé que les écoles des endroits d'accès difficile font face à diverses difficultés que posent, notamment, les conditions d'y exercer le métier d'enseignant et l'éloignement par rapport à la direction de l'établissement. S'agissant de la surcharge des classes, elle a précisé que le ministère dispose d'un programme de construction de nouveaux établissements qui s'est traduit par la création de 47 nouvelles écoles, de 142 unités scolaires (pour la plus part dans le monde rural), de 99 lycées préparatoires (73 en milieu rural) et de 21 lycées qualifiants. Concernant le déficit en cadres pédagogiques, qui a fait l'objet d'une question du Groupe Justice et Développement, Mme Labida a rappelé qu'il s'agit d'un problème qui résulte de l'extension de la base scolaire sans que le nombre des postes budgétaires réservés au secteur ne suive conséquemment cette évolution et de l'instabilité des effectifs en raisons des mouvements de mutation des personnels enseignant et administratif. Le ministère s'emploie à «rationaliser la gestion de la rareté» par le redéploiement des enseignants au niveau du secteur, de la province ou de la commune et par la réorganisation des classes. A une question du même groupe sur les dysfonctionnements de la distribution des manuels scolaires et la cherté de ce produit, la secrétaire d'Etat a mis l'accent sur l'intérêt particulier qu'accordent les pouvoirs publics à ces problèmes. Elle a réitéré le souci du ministère de maintenir les tarifs des manuels scolaires à hauteur du pouvoir d'achat, précisant que son département maintient ces prix au niveau fixé pour l'année scolaire 2002-2003. Cette décision a été prise en dépit du fait que le cahier des charges du manuel scolaire ouvre expressément la voie à une renégociation des tarifs deux ans près la parution de la première édition du manuel. Mme Labida a indiqué que le ministère s'emploie, en collaboration avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité et plusieurs associations, en vue d'assurer, aux élèves des familles à revenus limités, un accès au manuel scolaire selon leurs moyens.