La BMCE Capital vient de publier son étude mensuelle de la place boursière. Points forts, points faibles, l'essoufflement actuel devrait reprendre progressivement du tonus. Le mois d'octobre sur la place boursière aura été celui d'un «essoufflement» notable. Considéré comme tel par les analystes de la BMCE Capital dans leur bilan mensuel du marché financier, ceux-ci parlent de «quasi-stagnation à la Bourse des Valeurs de Casablanca au terme d'un mois d'octobre plutôt agité tant en termes de volumétrie que d'événements». Ainsi, si la sphère boursière n'a pas manqué de vitalité durant la première quinzaine du mois, suite aux annonces des résultats semestriels, la deuxième phase allant du 16 au 28 octobre a été quelque peu retenue en terme de tonus du fait de l'introduction de la valeur Atlanta qui a polarisé nombre d'échanges. Les deux dernières séances du mois, elles, ont été celles d'une correction forte. Par ailleurs, «à l'issue du mois d'octobre l'indice de toutes les valeurs cotées s'apprécie de 0,26% à 12 852,84 points. Idem pour le baromètre des Blue Chips qui croît légèrement de 0,17% à 10 584,07 points. Leur performance annuelle en ressort stabilisée à +35,59% pour le MASI et à +36,68% pour le MADEX», indique la même source. Aussi, Maroc Telecom a pu dynamiser le volume d'affaires de la place boursière. Dopant les échanges de la journée du 26 octobre, le volume des échanges s'est relevé pour atteindre 20,6 MMDH. Pour sa part, la CGI fait figure de dynamo du marché central dans cette étude mensuelle. «Le marché de détails demeure essentiellement animé par la CGI à près de 3,7 MMDH, par Atlanta à 2,2 MMDH et par Itissalat Al-Maghrib à 1,6 milliard de dirhams. Sur le marché de blocs, les transactions relatives aux échanges de titres entre Fipar Holding et Vivendi, ont tonifié ce segment par les 8.540.954 titres IAM à 140,27 dirhams. Pour sa part, le compartiment de gré à gré n'est pas resté en laisse, ayant été marqué par les échanges sur les titres Atlanta pour 689 MDH, Colorado pour 88,5 MDH, Zellidja pour 58,8 MDH et Diac Salaf pour 14,1 MDH. D'un point de vue sectoriel, la tendance est à la baisse. En effet, mis à part le secteur des Assurances, en hausse de 40,1% à 4.785,38 points, le reste des indices sectoriels affiche une évolution en territoire négatif. Il s'agit, notamment, du repli du service aux collectivités de 7,3% à 1.429,17 points. Selon la BMCE Capital, cela s'explique par «la contre-performance de LYDEC dont les perspectives restent encore floues notamment en ce qui concerne un éventuel changement de son actionnaire de référence ainsi que le contour du nouveau cahier des charges». Sur le répertoire des perspectives, les analystes prévoient une certaine lassitude de la place. Tablant qu'à «court terme, la tendance haussière de l'indice devrait s'essouffler comme en témoigne la situation actuelle des indicateurs techniques», comme ils le soulignent, il est prévisible que le MASI frôle un premier seuil à 12.827 points, «soit au même niveau du gap haussier ouvert le 4 septembre 2007 ainsi que celui de la moyenne mobile pondérée à 76 jours», ajoutent-ils. Aussi, un second objectif a été tracé vers les 12.640 points. Néanmoins, l'horizon est positif et «l'indice demeure favorablement orienté à moyen terme et devrait poursuivre progressivement sa tendance haussière principale dans laquelle il évolue», indique la même source. Et d'ajouter que «cette situation est confortée par des moyennes mobiles positivement dirigées ainsi qu'un RSI et un Momentum mensuel disposant encore d'un potentiel à la hausse».