En raison du réchauffement planétaire, l'année 2001 a toutes les chances d'être la deuxième année la plus chaude depuis le premier relevé des températures en 1860. «La température moyenne à la surface de la terre devrait dépasser de 0,42 degré celsius la norme calculée pour la période 1961-1990", a indiqué mardi Michel Jarraud, directeur général adjoint de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) basée à Genève. Les données définitives seront connues dans le courant de l'année 2002. Neuf des dix années les plus chaudes depuis les tout premiers relevés de températures se situent à la fin du siècle dernier, dans la décennie 1990, y compris l'année 2000. Lors d'un point de presse mardi au palais des nations à Genève, Michel Jarraud a rappelé que l'année la plus chaude depuis 1860 reste l'année 1998, suivie immédiatement par l'année 2001. le responsable de l'agence onusienne a expliqué que le réchauffement du climat mondial est dû aux conséquences des émissions de gaz à effet de serre, estimant que "l'épisode actuel de froid en Europe ne change pas les données". En 2001, a indiqué M. Jarraud, les températures moyennes ont été supérieures à la normale sur une grande partie du globe, sauf dans le pacifique nord et tropical. En Europe, le mois d'octobre a été particulièrement chaud : il fut notamment le plus chaud en Angleterre en ... 343 ans de relevés ! L'année 2001, rappelle l'OMM, a également été marquée par des phénomènes climatiques extrêmes : 15 ouragans et tempêtes tropicales (soit cinq de plus que la moyenne) se sont ainsi déchaînés dans le bassin de l'atlantique nord. Dans le centre et le sud de l'Asie, la sécheresse catastrophique qui a débuté en 1998, s'est poursuivie en 2001, touchant notamment l'Iran, l'Afghanistan et le Pakistan. Depuis l'hiver 1998-99, les précipitations enregistrées durant la saison humide (novembre-avril) ont représenté moins de 55 pour cent de la normale.