La fondation ONA organise à la Villa des arts de Rabat du 11 octobre 2007 au 14 janvier 2008, une exposition intitulée «Chorégraphie solaire». Trois artistes-peintres, Bouchra Benyezza, Lamia Skiredj et Fernand D'Onofrio, prendront part à cette exposition haute en couleurs. Trois peintres. Deux femmes et un homme. Deux Marocaines et un Franco-italien ont mis en commun leurs talents pour accoucher d'une exposition qui exprime, sans chercher une symbiose, une rencontre entre le travail des trois artistes. Bouchra Benyezza, Lamia Skiredj et Fernand D'Onofrio sont côte à côte dans une exposition intitulée «Chorégraphie solaire». Organisée par la fondation ONA du 11 octobre courant au 14 janvier 2008 à la Villa des arts de Rabat, l'exposition «Chorégraphie solaire» est un métissage de styles. Un métissage qui est loin d'être fortuit, il vise des objectifs bien précis. «A travers cette exposition, nous cherchons à mettre ensemble des artistes internationaux et artistes marocains afin que les uns puissent s'inspirer de la production des autres et s'échanger leurs connaissances et leur savoir-faire», explique le commissaire de l'exposition, Tania Chorfi. La différence de styles et des chemins parcourus par les trois artistes ne gâche en rien l'originalité de cette exposition. L'importance que les trois plasticiens donnent à la technique, à la recherche perpétuelle et à la couleur sous toutes ses déclinaisons, constitue des liens inébranlables entre eux. Pour Lamia Miriam Skiredj, la couleur passe en premier lieu. «Les couleurs sont une sorte de lien», dit-elle, précisant qu'elle préfère les couleurs assez vives et primaires. Dans cette exposition, Lamia Skiredj a choisi la nature morte comme thème de prédilection. Une collection semi-figurative et semi- abstraite qui reflète les émotions qu'elle a ressenties durant ces quatre derniers mois. «J'ai peint des fruits, tels que je les ai perçus, sentis, ressentis, à des moments précis. C'est une collection chargée d'émotions. Je peins beaucoup la pomme et la poire qui représentent à mes yeux la femme et l'homme», explique l'artiste. Pour Bouchra Benyezza, l'ouverture est son cheval de Troie. Dans ses toiles, l'artiste travaille la symbolique de la porte et de la fenêtre. L'ouverture vers l'autre, quelle que soit la différence, est l'idée qui obstine Bouchra Benyezza. «Les portes et les fenêtres sont les symboles de l'ouverture : ouvrir sa porte à l'autre et le rencontrer et cela est valable dans les deux sens. Je suis personnellement ouverte à l'Autre quelle que soit sa différence (culture, religion...). J'ai grandi dans un quartier de Casablanca où habitaient des Juifs et beaucoup d'entre eux étaient mes meilleurs amis, j'ai appris grâce à cela le respect de l'Autre...». Chez l'artiste français Fernand D'Onofrio, l'art prend une autre dimension. Ses travaux qui s'inspirent de la philosophie et de la mythologie nous transportent dans une autre dimension. Sa quête perpétuelle de sens, vivant diverses «époques», évoluant de la figuration à l'abstraction lyrique, toujours avec la même exigence de maîtrise… Accouchent des merveilles sur des toiles à voir absolument. Pour ceux qui n'auront pas la chance de contempler les œuvres des trois artistes à Rabat, l'exposition se tenidra du 16 janvier, jusqu'au 26 mars 2008 à la Villa des arts de Casablanca.