La situation au port de Casablanca demeure toujours inquiétante. Des mesures immédiates sont prises par la wilaya. Toutes les mesures entreprises, depuis des semaines, n'ont pas suffi pour décongestionner le port de Casablanca. La situation se corse et les autorités de la ville décident de prendre le problème à bras le corps. Pour commencer, des mesures concrètes et datées ont été prises, selon un communiqué de la wilaya de Casablanca. Une aire d'entreposage de conteneurs vides d'une superficie de 4 hectares sera prête « au plus tard dans deux semaines ». Un autre espace de 10 ha actuellement en aménagement sera prêt dans les mois à venir. Il «permettra l'extension de la zone de stockage avant décembre 2007 de manière progressive», précise le communiqué. Autre mesure immédiate, cela concerne le renforcement des équipements de déchargement, et ce, précise-t-on auprès de la wilaya de Casablanca, «par l'acquisition de 9 chariots cavaliers dont 4 en décembre et 5 en janvier 2008, et la mise à neuf de 5 cavaliers existants». Il s'agit également de l'ajout d'une équipe (grue) durant ce mois et d'une seconde grue en octobre. En outre, trois commissions chargées d'analyser les causes ont été créées à fin de proposer des solutions dans un délai de deux semaines à un comité de pilotage. Ce comité est constitué par le wali, le gouverneur de Casa-Anfa, le président de la CGEM, les présidents des fédérations professionnelles et les représentants de l'ANP et de Marsa Maroc. Ainsi, précise-t-on auprès de la wilaya de Casablanca, une première commission se penchera sur l'amélioration des rendements qui «ont fortement chuté» et de les mettre au niveau des standards internationaux. Une deuxième commission, elle, proposera «toutes les mesures susceptibles d'accélérer les sorties des conteneurs par des incitations tarifaires, de facilitation ou de contrainte», tandis qu'une troisième commission étudiera de nouvelles procédures pour «assurer une célérité des procédures douanières, portuaires, ou administratives en mettant en place le système EDI (Echange de données informatiques) en introduisant le principe de l'anticipation des procédures avant l'arrivée des bateaux». De fait, l'ensemble des mesures annoncées par la wilaya sera pris «dans l'immédiat», tient-t-on à assurer. Par ailleurs, le comité de pilotage, constitué pour se pencher sur cette crise et lui trouver une issue immédiate et pérenne, appelle tous les importateurs à «procéder immédiatement à la levée de leurs conteneurs, faute de quoi ils seront fortement pénalisés après une durée de 15 jours de séjour de leur marchandise dans l'enceinte portuaire». À noter qu'il y a quelques jours, la CGEM, l'administration des Douanes et l'ANP, entre autres, ont lancé un ultimatum aux importateurs pour procéder immédiatement à la levée de leurs conteneurs. Autrement, des mesures de coercitives seront prises à leur encontre. Des «surcharges dissuasives» ont ainsi été annoncées en un premier temps en guise de pénalité. D'autres mesures encore plus contraignantes suivront. Ainsi, note un communiqué signé également par des représentants des agents maritimes, des consignataires et des transitaires, «à défaut de manifestation dans les plus brefs délais, ils (les réceptionnaires de conteneurs) sont également avisés que devant cette situation intolérable, des mesures de liquidation seront rapidement mises en œuvre dans le cadre des lois et règlement en vigueur». Mais avant d'en arriver au stade des pénalités et des sanctions, la CGEM, les professionnels et les administrations intervenant au port ont d'abord fait appel au sens de responsabilité des importateurs.