Chakib Benmoussa a dévoilé, vendredi dernier, les chiffres relatifs au prochain scrutin. Au total, 1.870 listes ont été déposées pour les 295 sièges des circonscriptions locales. Les grands partis font le plein. Au total, 1870 listes concourront autour des 295 sièges des circonscriptions électorales, soit 5,5 % de plus par rapport aux législatives du 27 septembre 2002. C'est ce qu'a révélé, vendredi dernier à Rabat, Chakib Benmoussa à quelques heures du démarrage de la campagne électorale. Selon le ministre de l'Intérieur, 33 partis politiques (contre 26 en 2002) sont engagés dans ces élections. Pour les 30 sièges réservés aux listes féminines, un total de 26 listes ont été déposées auprès des services concernés. Selon le ministre de l'Intérieur, les grands partis font le plein en couvrant l'écrasante majorité des circonscriptions électorales. C'est ainsi que l'USFP et l'Istiqlal en couvrent la totalité (95), contre 94 pour le PJD, 90 pour le MP, 91 pour le RNI, 92 pour le PPS, 80 pour l'UC et 59 pour Annahda Wal Fadila. Ces élections connaîtront la participation de deux alliances : PADS-PSU-CNI avec 73 listes et PND-Al Ahd avec 72. Si 18 partis couvrent en moyenne 50 circonscriptions, les autres formations politiques assurent la couverture entre 9 et 47 circonscriptions. Pour les listes indépendantes, on en recense 13 au lieu de 4 en 2002 alors que le prochain scrutin connaît la participation de 13 membres du gouvernement, autant de membres du Corcas et 10 chefs de partis politiques. En moyenne, il existe 19 listes par circonscription électorale. Pour chaque bureau de vote, on recense une moyenne de 400 électeurs (un total de 15.510.505). C'est ce qui pousse Chakib Benmoussa à affirmer qu'il n'y a aucune raison valable pour prolonger l'ouverture des bureaux de vote au-delà du temps réglementaire (8 à 19 heures). Le ministre de l'Intérieur s'est dit «optimiste» quant au taux de participation espéré lors de ce scrutin. «Si nous arrivons à dépasser le taux de 2002, ce serait un bon niveau», a déclaré Chakib Benmoussa. Le ministère de l'Intérieur s'est doté des moyens humains et logistiques nécessaires au bon déroulement de ces élections. Le nombre des bureaux de vote atteint 38.786, soit 1.139 de plus, alors que le nombre des bureaux de vote centraux est de 3.659 dont 1.529 nouvellement créés. Pour Chakib Benmoussa, l'augmentation du nombre des bureaux centraux aidera à parvenir à une proclamation des résultats définitifs dans des délais raisonnables. Car, si ce délai était de quatre jours en 2002, le ministre de l'Intérieur les promet dans un délai de deux jours, alors que les résultats provisoires seront communiqués dès le lendemain du scrutin. A la date de vendredi dernier, 75% des électeurs avaient retiré leurs cartes alors que ce retrait reste possible jusqu'au jour même du scrutin dans le bureau de vote. Les électeurs, dont une écrasante majorité recourt à la CIN comme principale pièce d'identité, continuent d'en être dotés grâce à une campagne de généralisation lancée par le ministère de l'Intérieur depuis plusieurs mois. Les dernières statistiques attestent qu'au jeudi dernier, 2,6 millions de nouvelles cartes d'identité nationale avaient été établies, soit une moyenne de 10.000 cartes par jour. Le ministre de l'Intérieur a affirmé que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour garantir la transparence des prochaines consultations et notamment le suivi assuré par le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice depuis le 15 août dernier. Coût des élections Interrogé sur le coût des élections, Chakib Benmoussa a affirmé que la facture s'élève actuellement à 450 millions DH. Outre l'avance de 200 millions DH perçue par les partis politiques sur la subvention étatique à la campagne électorale, le ministère de l'Intérieur a débloqué 250 millions DH pour les besoins des campagnes de communication et de sensibilisation ainsi que pour l'équipement des bureaux de vote et autres diverses opérations.