Le chômage a glissé à 10% au premier trimestre de 2007 contre 9,7% en 2006. Cette année a connu toutefois la création d'un nombre record d'emplois. Près de 370.000 postes contre une moyenne de 133.000 ces dernières années. «Après avoir bouclé l'année 2006 à 9,7%, le taux de chômage a atteint 10%, au premier trimestre 2007, en hausse de 0,4 point sur une année», la tendance a été confirmée par une note conjoncturelle publiée par le Haut commissariat au Plan. Selon les analystes du HCP, soit 89.000 nouveaux chômeurs ont rejoint les rangs des demandeurs d'emploi. Cela d'autant que «la productivité apparente du travail s'est infléchie, pâtissant du ralentissement de la croissance du PIB», note le document rendu public par le HCP. Le marché du travail a, en effet, évolué au début de cette année dans «une conjoncture marquée par une décélération de la croissance économique, consécutive à une campagne agricole particulièrement faible». Il n'en reste pas moins, soulignent les analystes du HCP, que malgré ce ralentissement, l'économie nationale a créé près de 369.000 nouveaux emplois nets. Ce qui représente une hausse de 3,8% de la population active occupée. Ce qui est une première, car ce chiffre correspond à un niveau largement supérieur à la moyenne des premiers trimestres des cinq dernières années, soit 133.000 emplois. En termes d'incidence, cette embellie de l'embauche s'est traduite par un accroissement de 0,8 point du taux d'emploi qui est passé à 46,8%. À noter par ailleurs que selon les mêmes chiffres, près de 206.000 emplois créés sont rémunérés, essentiellement salariés. L'ensemble des secteurs marchands ont contribué à la création d'emplois et notamment le BTP, l'industrie y compris l'artisanat et les services. De même, «les disponibilités en main-d'œuvre se sont améliorées de 4,2%, une progression supérieure à la tendance moyenne de long terme», soulignent les analystes du HCP. Le taux d'activité est, ainsi, passé de 50,9% à 52%. Cette hausse a profité plus particulièrement aux personnes âgées de moins de 35 ans, aux diplômés et aux femmes. En ce sens, la contribution féminine à l'activité s'est améliorée de 1,5 point, pour s'établir à 28%, au niveau national. Comme il fallait s'y attendre, vu la forte contre-performance du secteur agricole, c'est l'économie urbaine qui a accaparé près de 57,9% des emplois créés. Et c'est au secteur privé que revient la création de la totalité de l'emploi. L'industrie, «profitant d'un climat des affaires relativement favorable», explique-t-on auprès du HCP, a enregistré la plus importante performance avec une croissance de 8,6%, soit 104.000 emplois créés. Le BTP soutenu par les grands chantiers d'infrastructure et les programmes d'habitat, a créé 20.000 postes, en progression de 2,5% par rapport à 2006, tandis que les services de restauration, de l'hôtellerie et les activités qui lui sont liées, avec 13.000 postes supplémentaires. Ce qui correspond à une progression de 0,4% par rapport à l'année 2006. Néanmoins, malgré la création d'environ 214.000 emplois en villes, le taux de chômage a connu une hausse de 0,5 point, par rapport à l'année précédente. Il culmine toujours à 15,8%.