La police judiciaire de Tan-Tan a mis dernièrement la main sur un enseignant accusé d'avoir abusé sexuellement de ses écoliers. Le dernier jour de l'année 2003 était exceptionnel pour un enseignant de Tan-Tan. C'est le jour de la chute de son parcours professionnel. Il n'accueillera plus ses écoliers, ne leurs apprendra plus les ABC de l'enseignement, ne leur éduquera plus les bons mœurs et les bons comportements. D'abord, il n'a semé que les mauvais grains à leurs âmes encore innocentes. Comment? “Il m'a expliqué que je n'apprends pas mes études, que je suis paresseux et qu'il me faut des cours de soutien…Sans contrepartie “, explique un écolier dans une plainte adressée à la police par l'intermédiaire de ses parents. L'enfant, qui croit à son enseignant, a avisé ses parents. C'est un brave enseignant qui veut du bien à ses élèves, croient les parents qui n'ont pas empêché leur enfant à répondre positivement à son enseignant. C'est la première fois qu'ils ont entendu qu'un enseignant donne des cours de soutien à ses élèves sans contrepartie. Seulement, ils n'ont jamais pensé que leur enfant payera plus cher que l'argent et que la contrepartie sera très coûteuse. “Il m'a conduit à son domicile“, explique l'enfant aux enquêteurs. Une fois arrivés, il lui a demandé d'entrer. L'enfant ne pense qu'aux cours de soutien qui l'aideront à progresser par rapport aux autres écoliers. Il rêve d'avoir de bonnes notes dans les examens et de réussir en fin d'année. “Il m'a conduit vers une chambre meublée d'un lit“, précise l'enfant. L'enseignant a préparé du thé et mis un gâteau sur une table avant d'ouvrir quelques livres. “Il n'y avait pas d'autres élèves ?“, lui a demandé l'écolier avant de s'asseoir. La réponse était négative. L'enfant ne pensait pas qu'il sera le seul élève, il concevait qu'il y'en aura d'autres. Pourquoi l'a-t-il choisi, alors qu'il y'a d'autres élèves qui sont plus paresseux que lui ? Seul l'enseignant avait la réponse. Aussitôt, ce dernier a ouvert un livre, a commencé à demander à l'écolier de répéter avec lui quelques phrases. Quelques minutes plus tard, l'enseignant a commencé à faire des attouchements à l'enfant. Celui-ci ne manifesta aucune opposition. La raison ? Il ne sait rien des intentions de son enseignant. Son innocence semble l'induire en erreur. L'enseignant reprend ses attouchements de temps en temps jusqu'au moment où il s'est convaincu que son élève ne s'opposera pas à ses vices. A ce moment, l'enseignant ne s'est pas contenté à des attouchements. Par contre, il a commencé à l'embrasser sur ses joues et sa bouche. Et enfin, il n'a pas hésité à lui enlever le pantalon et à déboutonner le sien pour abuser de lui. L'enfant est resté calme, n'a pas réagi comme s'il ignore ce qu'il éprouve à ce moment. Une fois fini, l'enseignant lui a demandé de ne rien divulguer à ses parents, ni à ses copains de classe. Seulement, l'écolier n'a rien caché de sa mère. Cette dernière s'est rendue aussitôt la police et a déposé plainte. L'enseignant a été convoqué par la PJ et a été interrogé. Il a nié en bloc les accusations de son élève. C'est un coup monté, explique-t-il aux enquêteurs. Par qui et pour quelle raison ? Il n'avait pas de réponse. Entre temps, les parents de quatre autres écoliers se sont rendus chez la même brigade de la police pour mettre l'index sur le même enseignant. Leurs enfants ont subi les mêmes épreuves que leur copain. Seulement, ils n'en ont divulgué à leurs parents qu'une fois l'affaire éclatée. Et pourtant, l'enseignant en cause a continué à se disculper, bien que les autres écoliers ont divulgué la description détaillée de son domicile aux enquêteurs et ont confirmé qu'ils ont été abusés par lui à maintes reprises. Mercredi 31 décembre, l'enseignant en cause a été traduit devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel d'Agadir poursuivi pour attentat à la pudeur sur des mineurs.