La police a mis la main et présenté dernièrement à la justice deux ressortissants nigériens pour tentative d'escroquerie. Les deux mis en cause, dont un homme d'affaires casablancais a failli être victime, usaient d'un subterfuge, dont furent victimes des hommes d'affaires et personnes présentant des signes extérieurs de richesse. Les escrocs se présentent comme des fils de notables, réfugiés d'un pays d'Afrique sub-saharienne ravagée par la guerre mais surtout disposant d'argent en devises américaines. Ils laissent entendre qu'ils sont à la recherche d'un projet d'investissement et de l'aide de quelqu'un sur place pour les piloter. La victime appâtée, ils lui demandent alors une avance pour aller chercher l'argent entreposé chez quelqu'un de confiance à Rabat, laquelle avance peut aller jusqu'à 35.000 dirhams. Pour le mettre en confiance, ils laissent comme garantie leurs passeports, documents qui, la plupart du temps, se sont avérés faux. Leur cible ferrée, les escrocs reviennent à la rescousse réclamant une somme d'argent beaucoup plus grande pour soit-disant acheter un produit nécessaire au nettoyage des billets de banque, noircis avec une encre spéciale pour des considérations de sécurité, prétendent-ils. Pour convaincre, ils réalisent l'opération sur un billet prélevé de la valise pleine à craquer de liasses empaquetées de dollars. En contrepartie, ils proposent le tiers des devises estimées, selon les escrocs à plusieurs dizaines de millions de dollar. La valise exhibée d'une façon ostentatoire fait de l'effet et l'offre est tellement alléchante que plusieurs victimes tombent dans le piège et se font gentiment délester d'importantes sommes allant jusqu'à 34 millions de centimes. D'autres moins niaises n'ont laissé dans l'affaire/escroquerie que 6 millions. L'argent empoché, nos lascars disparaissent dans la nature laissant entre les mains des victimes quelques dollars qui servaient de paravent aux liasses et beaucoup de coupures de papier. Une escroquerie qui a tendance à se multiplier même si peu de victimes décident de porter plainte comme le cas de celle qui a permis l'arrestation des deux ressortissants nigériens.