L'Office national des aéroports a lancé à l'aéroport Mohammed V des travaux pour doter la deuxième piste d'instruments d'aide à l'atterrissage en période de mauvaise visibilité. L'ONDA a engagé les travaux pour équiper la deuxième piste de l'aéroport Mohammed V d'instruments d'aide à l'atterrissage de catégorie 3. Cet équipement va permettre de diminuer davantage le nombre d'avions déroutés à cause du brouillard. La région de Nouacer étant connue pour être très brumeuse pendant toute la période allant de novembre à début mars. Ce qui rend parfois très difficile l'atterrissage des avions pendant cette période de l'année. Il s'agit, en fait, de doter la piste d'instruments électroniques pour améliorer le balisage et la luminosité. Ces instruments d'aide sont classés en plusieurs catégories allant de 1 à 3, jusqu'à une situation de visibilité nulle. Et même en cas d'absence totale de visibilité, ces nouveaux équipements permettront aux avions de se poser à condition toutefois d'être dotés de technologie nécessaire et que les pilotes soient habilités, précise-t-on auprès de l'ONDA. Les travaux, engagés sur le deuxième tarmac, peuvent occasionner des déroutements de vols vers d'autres aéroports, indique-t-on auprès de l'Office. Néanmoins, cette période a été justement choisie, explique-t-on, du fait de la faible densité du trafic et du brouillard. La situation devrait commencer à se rétablir progressivement depuis hier et ce, jusqu'à l'achèvement final des travaux prévus pour le 27 mars. Le coût de cette opération est estimé à 100 millions DH. Depuis décembre 2004, la première piste de l'aéroport Mohammed V de Casablanca est équipée d'instruments d'aide à l'atterrissage de catégorie 3. Cet équipement a permis depuis, de diminuer considérablement le nombre des avions déroutés à cause du brouillard de l'aéroport Mohammed V vers d'autres aéroports. Par ailleurs, l'ONDA a programmé également pour cette année l'équipement d'autres aéroports en instruments d'aide à l'atterrissage de précision. Il s'agit des aéroports de Rabat-Salé, Marrakech, Tanger et Agadir. Cette opération nécessitera un investissement de 20 millions DH pour chaque aéroport. Par ailleurs, et vu la saturation que connaîtront les espaces aériens dans les années à venir, l'Office se voit contraint à mettre en œuvre de nouveaux systèmes de navigation aérienne (CNS/ATM), basés sur les techniques satellitaires. Ils devront, selon les recommandations de l'OACI, être implémentés vers 2010. Dans cette perspective, la couverture Radar du territoire national fera l'objet d'une évolution globale vers le «mode S» et le réseau de télécommunications sera renforcé par de nouvelles stations terriennes V/SAT. Ces nouvelles technologies, plus performantes, sont compatibles avec le futur système mondial de navigation aérienne. Il a été également envisagé l'implantation dans le sud du pays d'un deuxième centre de contrôle aérien à partir de l'année en cours. À rappeler, en outre, que l'Office national des aéroports avait lancé un programme d'action pour la période 2004-2007 visant à renforcer la capacité d'accueil dans les aéroports. Ainsi cette capacité d'accueil du réseau aéroportuaire devrait passer de 12 à 18 millions de passagers par an à l'horizon 2010. Six aéroports sont concernés par ce programme. Le projet le plus important concerne le renforcement la structure «hub» de l'aéroport Mohammed V, et la consolidation de sa vocation de plaque tournante pour le trafic aérien au niveau régional. Le plan prévoit également des extensions des aérogares de Tanger, Dakhla, Essaouira, Errachidia et Al-Hoceima. Ainsi, un programme de renforcement des chaussées aéronautiques concerne les aéroports de Marrakech, Tanger et Al Hoceima où l'élargissement de la piste d'atterrissage et des parkings avions doit permettre d'accueillir des avions gros porteurs.