Le programme de modernisation de la Samir dépasse aujourd'hui la barre des 40%. Le raffineur projette en outre de construire d'ici 2008 une centrale électrique sur le site de Mohammedia. Le programme de modernisation de la Samir atteint sa vitesse de croisière. C'est la conclusion que l'on peut tirer de la récente visite de la CGEM sur le site. Environ 40% des travaux sont déjà réalisés. Et, tout compte faits, les prévisions de livraison ne seront pas différées. A l'horizon 2008, le site devra entrer en production, ce qui réduira certainement les risques liés à l'approvisionnement en produits pétroliers. Parallèlement, la Samir projette de construire une nouvelle centrale de cogénération sur le site de Mohammedia. Bien que la loi sur le relèvement du plafond de l'auto production n'ait pas encore totalement passée, le raffineur a obtenu un accord avec le gouvernement pour produire 40 MW et environ 70 tonnes/heure de vapeur haute pression. De quoi couvrir l'ensemble des besoins de la station, y compris les nouvelles installations en cours de construction. Selon le dossier technique, le groupe turboalternateur fonctionnera au diesel. Des dispositions ont été apportées, tenant aussi bien compte de la législation que de l'évolution du marché pour que l'ouvrage puisse aussi fonctionner au gaz naturel. Pour prévenir la pollution sonore, la nouvelle centrale sera hébergée par une enceinte acoustique équipée d'un système d'injection d'eau dans les chambres de combustible. Grâce à ce procédé, la Samir pourra réduire d'au moins 10 500 tonnes par an les effets polluants des émissions de gaz et satisfaire aux standards internationaux pour les émissions nocives. S'agissant du montage financier nécessaire à ce projet de 352 millions de dirhams, la Samir a eu recours à ses fonds propres. Le contrat est revenu à la société française Litwin NV, sur qui pèse une obligation de moyens et de résultats. La société couvrira l'ensemble des prestations du projet de la conception à la mise en service en 2008. Cette date de 2008 coincidera avec le parachèvement du programme global de modernisation de la raffinerie. Le chantier aura coûté 2 milliards de dirhams à la fin. Ne restera plus à la Samir, en reprenant les commentaires des opérateurs lors de la visite du site, qu'à être compétitive avec un prix de revient identique à celui de l'Europe. Ce paramètre de compétitivité sera d'autant plus important que la libéralisation du secteur interviendra entre 2009 et 2010. A noter que le démarrage du programme de modernisation a eu lieu en septembre 2005 dans le cadre d'un contrat de construction remporté par le consortium Snamprogetti-Tekfen. Par la suite un nouvel accord commercial a été signé en mars 2006 stipulant que la Samir place directement les ordres d'achats d'équipements sur la base des recommandations du consortium. Dans le montage des principaux financements, l'on retrouve des partenaires tant locaux qu'étrangers.