La 13ème édition du Salon international du livre et de l'édition de Casablanca se tiendra du 9 au 18 février prochain. Dédiée à la littérature de la Wallonie-Bruxelles, cette session s'ouvre sur de nouvelles créations. Plus qu'un clin d'œil, la nouvelle génération de jeunes écrivains mérite un intérêt particulier. Le 13ème SIEL, qui sera ouvert le 9 février à la Foire internationale de Casablanca, n'a pas dérogé à cette règle. Mieux, ce Salon entend faire une place de choix à cette nouvelle littérature en programmant plusieurs rencontres avec les jeunes écrivains marocains. Objectif ? «Dégager les nouvelles tendances créatives à la lumière de l'évolution que connaît le Maroc», a précisé Mohamed Achaâri, ministre de la Culture, lors d'une conférence de presse hier à Casablanca. Ce ne sont pas moins d'une soixantaine de jeunes auteurs qui sont invités à cette 13ème édition, dont l'invité d'honneur sera la Wallonie-Bruxelles. Après l'Amérique Latine, l'Espagne, le Maghreb, ce sera au tour de la sphère francophone de la Belgique de monter sur le podium. «Un choix qui s'explique par des raisons à la fois objectives et subjectives», selon le ministre Achaâri. «La Wallonie-Bruxelles possède un grand nombre de maisons d'édition spécialisées dans la littérature des jeunes, elle est par ailleurs ouverte à la création des auteurs de l'immigration et, par conséquent, elle offre un modèle en termes de diversité des expressions culturelles», a souligné M. Achaâri. Au-delà de la Wallonie-Bruxelles, 58 pays seront représentés à cette édition, avec en prime un regard sur l'édition africaine, sachant bien que 15 pays d'Afrique y participeront dont, outre les cinq pays du Maghreb, le Sénégal et le Zimbabwe. Un intérêt qui reflète l'enracinement africain du Royaume sur le plan non seulement politique mais aussi culturel. Le SIEL est, d'ailleurs, le seul Salon arabe à témoigner pareil intérêt au livre africain. En dehors de la sphère africaine, la Palestine ne manquera pas de faire l'événement. Plusieurs intellectuels sont invités à débattre sur la question palestinienne, dont le journaliste français Dominique Vidal (Le Monde Diplomatique) et la diplomate palestinienne Leïla Chahid. Sur le même registre, le Salon invite cette année un grand symbole de la littérature palestinienne, en l'occurrence le poète et ancien ministre palestinien de la Culture Mahmoud Darwich. Avec le Syrien Adonis, l'autre grand invité du Salon, M. Darwich proposera la lecture d'un florilège extrait de ses nombreux et néanmoins très brillants recueils de poésie. Et ce n'est pas tout… Deux illustres islamologues feront le déplacement à Casablanca pour intervenir sur l'épineuse question de «l'Islam politique», à savoir l'Algérien Mohamed Arkoun et le Tunisien Abdelwahab Meddeb. En plus de l'Algérie et de la Tunisie, il faut noter une forte participation des intellectuels marocains et français : Gisèle Halimi, Frédérick Mitterand, Abdellah Laroui, Mohamed Berrada, Fatéma Mernissi, Abdeslam Cheddadi, Ahmed Taïeb Laâlaj… S'agissant du Prix national du livre, qui est décerné à l'occasion du Salon, le ministre Achaâri a affirmé que le montant de cette distinction a été revu à la hausse. Rendez-vous de l'édition et du livre, le SIEL est également un haut lieu artistique. Côté cinéma, le programme prévoit un cycle destiné à faire découvrir les nouvelles tendances cinématographiques nationales. Il s'agit de présenter cet autre regard porté par la jeune génération de réalisateurs sur leur propre pays. Pour le divertissement, la musique ne manquera pas au rendez-vous. D'ailleurs, c'est par un grand concert que sera ouvert le 13ème SIEL. Un grand moment festif… à l'horizon.