Chaque Ramadan, les principales rues commerçantes de l'ancienne Médina de la capitale économique sont carrément squattées par le commerce informel. Les principales rues commerçantes de l'ancienne Médina de la capitale économique sont carrément assiégées à chaque Ramadan, alors que certaines sont squattées toute l'année par les marchands ambulants. Ce phénomène a pris de l'ampleur en ce mois sacré de Ramadan au point que le moindre espace est squatté par ces vendeurs à la sauvette, rendant toute circulation piétonnière très difficile. En fait, l'occupation illégale du sol commun par ces marchands se fait dans certaines rues à longueur d'année. La rue Moha ou Said est envahie chaque jour par une multitude de vendeurs à la sauvette qui présentent aux passants toute une gamme de marchandises généralement importées illégalement de l'autre rive (jus de fruits, fromage, beurre, gâteaux, ustensiles, etc). Ces marchands ambulants ne laissent aucun passage et créent une grande anarchie à telle enseigne que les piétons et les automobilistes se disputent la voie publique. Un autre coin qui mérite d'être cité est Derb Rmad. Il est réputé pour être l'endroit idéal du commerce de la cigarette. Sur ce marché, les cigarettes du monde entier sont exposées à des prix défiant toute concurrence, 7 à 16 dirhams le paquet, selon la marque, la qualité et l'origine de cette marchandise. pour faire face au chômage, ces commerçants, jeunes pour la plupart, n'ont pas d'autre alternative que de pratiquer cette activité pour survivre, explique l'un des acteurs de ce commerce informel. Quoi qu'il en soit, cette situation d'anarchie a favorisé la prolifération de toutes sortes d'agressions et vols dont sont victimes les passants, sans compter les difficultés de circuler et la gêne causée aux commerçants qui travaillent dans la légalité. Plusieurs de ces commerçants, qui se disent conscients des difficultés actuelles comme le chômage, estiment, cependant, qu'il y a une limite à ne pas dépasser quant il s'agit de la sécurité des biens et des personnes et de la libre circulation sur la voie publique. Les commerçants demandent aux autorités locales de trouver une solution à cet encombrement de l'espace urbain. Ils estiment qu'il est grand temps pour les services concernés de prendre les mesures nécessaires. Mais un responsable de la division économique et sociale de la Wilaya, estime qu'il est difficile d'effectuer le contrôle sur ce commerce parallèle, soulignant que par mesure d'utilité publique, la brigade de la répression procède de temps en temps à des décentes pour s'enquérir de la situation et prendre, le cas échéant, les mesures qui s'imposent pour réprimer cette activité illégale.