L'ex-agent des services secrets, Ahmed Boukhari, auteur de révélations sur l'affaire Ben Barka, vient de recevoir une nouvelle convocation du juge français Jean-Baptiste Parlos, pour le 20 décembre à paris, a annoncé mardi à Rabat son avocat, Me Abderrahim Jamaï. Ahmed Boukhari est sollicité par le parquet français pour être entendu dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement et l'assassinat, en 1965 à Paris, de Mehdi Ben Barka. Ahmed Boukhari avait été convoqué par le juge Parlos une première fois le 19 juillet dernier. Il n'avait pu se rendre à Paris car ne disposant pas de passeport valide. Il avait également été convoqué une deuxième fois par le même juge, pour le 7 septembre, convocation à laquelle il n'avait pu se rendre étant incarcéré dans le cadre d'une affaire d'émission de chèques sans provision. Le juge Parlos avait également demandé le 21 septembre dernier, la levée du « secret défense », maintenu en France sur une partie du dossier Ben Barka. Selon Me Jamaï, Ahmed Boukhari libéré le 13 novembre, ne dispose toujours pas de passeport. L'avocat a déclaré avoir intenté une action devant le tribunal administratif de Casablanca pour contraindre l'Etat à fournir ce document à son client. Ahmed Boukhari risque cependant de ne pas se rendre à cette nouvelle convocation. Il est poursuivi pour diffamation par ses trois anciens collègues Mohamed Achaâchi, Abdelkader Sakka et Mohamed Mesnaoui, cités dans le cadre ses révélations sur l'affaire Ben Barka. Dans ses premiers témoignages, publiés par la presse en juin dernier, Ahmed Boukhari soutenait que Medhi Ben Barka aurait été torturé et assassiné par le général Oufkir et son adjoint, dans une villa de la région parisienne, avant d'être transporté au Maroc et dissous dans une cuve d'acide à Rabat.