Le projet d'actualisation des études sur la liaison fixe entre le Maroc et l'Espagne a été remporté par un consortium international de quatre entreprises, dont la marocaine IGEMA. Un consortium international de quatre entreprises, dont la marocaine IGEMA, vient de s'adjuger le projet d'actualisation des études, effectuées en 1996, sur la liaison fixe entre le Maroc et l'Espagne à travers le Détroit de Gibraltar, selon la société étatique espagnole pour les études de la liaison fixe à travers Gibraltar ''Secegsa''. Dans une déclaration à la MAP, Francisco Roca, un responsable de Secegsa, qui pilote le projet du côté espagnol avec la société nationale des études du Détroit ''Sned'', a précisé que le groupe des quatre entreprises adjudicatrices est conduit par l'espagnole Typsa et composé de la marocaine Igema, de l'italienne Geodata et du célèbre bureau d'études suisse Giovanni Lombardi. Outre l'actualisation des études réalisées en 1996, l'objet de la présente étude technique qui sera menée par ce groupe international est de faire une évaluation du coût de réalisation de la liaison fixe, a ajouté Roca. L'accord conclu avec ce consortium, qui était en lice aux côtés de quatre autres groupements, stipule que cet appel d'offres devra être exécuté avant fin 2007, avec une possibilité de proroger le délai s'il s'avère nécessaire, afin que le projet soit rédigé définitivement en 2008. D'après Roca, deux options s'offraient jusqu'à maintenant pour la réalisation du projet. Première option: le tracé le plus court, communément appelé la route du Canyon, relie sur 14 km les deux rives du Détroit avec une profondeur de 900m, ce qui est, d'après lui, "techniquement impossible à réaliser''. La deuxième option, celle qui a été finalement retenue, consiste à construire un tunnel suivant la route dite de l'Umbral (seuil) reliant les deux rives entre Tarifa à Malabata près de Tanger sur 40 km, dont 28 sous la mer à une profondeur de 300m. Lors d'une conférence de presse, l'un des membres du groupe, le célèbre ingénieur suisse Giovanni Lombardi, avait affirmé la semaine dernière que le projet représente un défi difficile mais pas impossible à concrétiser, relevant notamment la forte pression de l'eau dans le Détroit et l'activité sismique dans la région. Le coût estimatif initial du projet de construction de la liaison fixe varie entre 4 et 5 milliards d'euros, à apporter par les deux pays concernés, l'Union européenne et des organismes de financement privés.