Les chiffres sont tombés. Parmi les quelque 5000 enfants mineurs étrangers non accompagnés, qui se sont introduits clandestinement en Italie, figurent 411 marocains. L'institution catholique Caritas du diocèse de Rome, qui a révélé ces chiffres, brosse un tableau noir des conditions de vie de ces mineurs d'age moyen d'à peine 16 ans, qui évoluent souvent sans aucune assistance dans des conditions très précaires. Selon les données de l'institution Caritas, qui avance les résultats d'une rencontre sur l'immigration des mineurs, ces enfants ont le plus souvent été envoyés par leurs propres parents en Italie à la quête d'une source d'argent. Dans la plupart des cas, les autorités éprouvent des difficultés à joindre les familles de ces mineurs dans le pays d'origine et finissent par leur accorder un permis de séjour spécial qui leur permet de fréquenter l'école pour une durée moyenne de huit ans. Une fois devenu adulte, le jeune immigré perd le droit à un permis de séjour, et se retrouve dans l'obligation de quitter le territoire italien. mais la plupart de ces jeunes immigrés, pour échapper à cette règle, choisissent dès le départ, l'option de la clandestinité pour éviter d'être frappés d'une mesure d'expulsion. Rome, se taille la part du lion dans la répartition de ces clandestins. En 2000, elle avait selon les chiffres de Caritas accueilli pas moins de 682 enfants mineurs non accompagnés, suivie de Milan (458), Bari (298), Florence (253) et Gênes (246). Il est clair cependant, que le nombre réel des clandestins mineurs vivant en Italie est bien supérieur aux chiffres avancés par Caritas. L'institution a surtout eu accès aux enfants confiés à des familles d'accueil ou placés dans des établissements de bienfaisance. L'étude aura néanmoins permis d'initier une réflexion sur la possibilité d'accorder la chance à cette catégorie d'immigrés de rester en Italie dans la mesure où, comme l'estime Don Guerino Di Tora, directeur de Caritas, ces enfants ont bénéficié pendant plusieurs années d'une assistance auprès d'institutions spécialisées, et de ce fait auront parcouru positivement un long chemin vers l'intégration".