Il y a quelques mois, des stages de ki shin tai jutsu ont enclenché une vive polémique entre la Fédération royale marocaine de Tai-Jitsu et Sambo et le comité national de cette discipline. Récemment, l'organisation de plusieurs stages de ki shin tai jutsu ont ravivé une vive polémique. La fédération Royale Marocaine de Tai-Jutsu et Sambo (FRMTS) estime que cet art martial n'est autre qu'une variété du Tai-Jitsu. Et par conséquent, l'organisation de stages ki shin tai jutsu ne peut se faire en dehors de l'instance. Le mois dernier, le président de la FRMTS, Dalil Skalli, a adressé deux lettres au secrétariat général chargé du sport dans lesquelles il "dénonce" la tenue de stages de tai-jutsu qui ne sont pas sous l'égide ladite fédération. Le comité national de ki shin tai jutsu, lui, estime que cette discipline n'a rien avoir avec le tai-jistu. Selon son secrétariat général, Khalid Zouhair, le seul point commun entre ces deux arts martiaux est le nom. Il accuse Dalil Skalli de vouloir s'accaparer cet art martial et l'intégrer au sein de la FRMTS. «En procédant de la sorte, Dalil Skalli veut approprier cette discipline qui est différente de celle du tai-jutsu. Ce n'est pas non plus une variante du tai-jutsu. Le ki shin tai jutsu est un art martial à part. Seules les appellations qui se ressemblent», affirme Khalid Zouhair. Pour la Fédération de tai-jutsu, le comité national de ki shin tai jutsu ne dispose pas de la légitimité nécessaire pour organiser des manifestations sportives. Chose que le SG du comité national de ki shin tai jutsu réfute. «Nous sommes sous l'égide de la Fédération royale de lutte en tant que comité national. Dalil Skalli évoque l'article 17 de la loi n°06-87 relative à l'éducation physique et aux sports. Cet article stipule qu'«Il ne peut y avoir qu'une fédération habilitée par discipline sportive». Nous avons envoyé des correspondances au secrétariat général chargé du sport pour démontrer la différence entre les deux discipline. Nous avons aussi expliqué, avec preuve à l'appui, que le comité national est affilé à la fédération française de ki shin tai jutsu. Et nous attendons la décision du ministère», déclare Khalid Zouhair. Contacté par ALM, Dalil Skalli est refusé à tout commentaire sur cette affaire. Toutefois, un membre de la fédération de tai-jutsu a affirmé: «le secrétariat générale chargé du sport se doit d'appliquer la loi et que l'instance fédérale ne cherche nullement à s'accaparer cette discipline». Et d'ajouter : «le ki shin tai jutsu n'a pas de fédération reconnue en France». «La légitimité des choses s'impose», lance-t-il. L'affaire est donc loin de toucher à son terme. En attendant une réponse du secrétariat général chargé du Sport, les deux antagonistes peuvent toujours s'en remettre à une solution radicale pour résoudre leur problème : un duel sur tatami ! Définition des deux disciplines Ki shin tai jutsu : L'Ecole d'art martial du ki shin tai jutsu a été fondée par le maître Roland Boudet. D'après le site officiel du ki shin tai jutsu, M.Boudet a construit une vraie recherche de l'unité, où la véritable voie (DO) est l'évolution de l'homme à travers l'art martial ; canaliser son énergie, la transformer pour n'utiliser que les ondes positives. Tai-jutsu : Roland Hernaez, né en 1934, commence les arts martiaux en 1951 par le judo et le ju-jutsu. Il fait son service militaire au Fort Carré d'Antibes et pratique le close-combat, dont il devient instructeur. En 1956, il passe sa ceinture noire de judo, et démarre la pratique du karaté, de l'aikido et du Tai-jutsu qu'il découvre auprès de Jim Alcheik. Roland Hernaez a ensuite fondé le tai-jutsu. Une discipline qui regroupe tous les arts martiaux qu'il a pratiqués.