De violents accrochages ont éclaté jeudi entre des combattants du Hezbollah et des soldats israéliens à la frontière libanaise tandis que la situation humanitaire dans le pays devient critique. De nouveaux accrochages ont éclaté jeudi entre des combattants du Hezbollah et des soldats israéliens. Au moins huit soldats israéliens au cours d'un engagement sérieux avec le Hezbollah dans un secteur de la frontière israélo-libanaise. L'offensive lancée par Tsahal est essentiellement aérienne, mais le ministre de la Défense Ami Peretz n'a pas exclu une opération terrestre si le besoin s'en faisait sentir. Mercredi, un précédent engagement armé dans la même zone avait coûté la vie à deux militaires israéliens. L'affrontement s'est déroulé dans la région libanaise d'Aïta Chaab au niveau de la ligne bleue. Cette ligne a été définie par l'ONU comme frontière entre le Liban et Israël à défaut d'un accord sur le tracé de leur frontière commune. Dans la banlieue de Beyrouth, Tsahal a massivement bombardé un bunker à la suite d'informations laissant supposer que de hauts responsables de la milice chiite libanaise s'y trouvaient, et notamment son chef le cheikh Hassan Nasrallah. Des dizaines d'avions ont déversé un tapis de 23 tonnes de bombes sur la cible. Le Hezbollah a démenti qu'un seul de ses dirigeants ait été tué dans l'attaque comme l'affirment des sources militaires israéliennes. Alors que, selon un ministre israélien, la capacité de frappe du Hezbollah a été réduite de moitié depuis le début de l'offensive israélienne, aucun tir de roquette n'a été signalé jeudi contre des localités du nord d'Israël, contrairement aux journées précédentes. Une quinzaine de civils israéliens ont été tués par ces tirs dirigés notamment contre le port de Haïfa, troisième ville d'Israël, à une quarantaine de kilomètres de la frontière libanaise. L'offensive militaire israélienne au Liban a coûté la vie à plus de 300 civils. Les appels au cessez-le-feu se sont multipliés jeudi, notamment de la part du secrétaire général de l'ONU, de la France, de la Russie, de l'Arabie Saoudite et du Vatican tandis que la diplomatie tentait de reprendre le dessus après avoir assisté impuissante à une montée apparemment irrésistible des tensions dans la région. Des tensions causées par l'arrogance d'un pays aveuglé par sa supériorité militaire et bénéficiant d'un soutien fort et inconditionnel des Etats-Unis. Annan a suggéré la mise en place au Sud Liban d'une force de stabilisation plus nombreuse et au mandat plus large que la Force intérimaire des Nations Unies (Finul), qui y est déployée depuis 1978 et dont le mandat expire dans 11 jours. Washington a exprimé ses doutes sur cette initiative, qu'Israël a estimée pour sa part "prématurée". Évoquant la "situation dramatique" du demi-million de réfugiés recensés la veille par son homologue libanais Fouad Siniora, le chef du gouvernement français a appelé "sans attendre" à une "mobilisation et une trêve humanitaires" avec création de corridors maritimes et terrestres. Une idée avancée également par le président français Jacques Chirac et qui devra permettre le déplacement à l'intérieur du Liban ainsi que des éventuelles évacuations. Dans un communiqué publié jeudi à Rome, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a attiré l'attention sur les difficultés croissantes d'approvisionnement rencontrées par les centaines de milliers de personnes déplacées au Liban. Selon le chef de la représentation du PAM à Beyrouth Amer Daoudi cité par le communiqué, «les dégâts provoqués aux routes et aux ponts ont presque complètement détruit les chaînes d'approvisionnement». Israël persiste et signe Son offensive continue à ravager le Liban en détruisant les infrastructures du pays en massacrant les civils et Israël affirme qu'elle n'est pas contre l'idée émise par le président français Jacques Chirac d'ouvrir des «corridors humanitaires». «Nous avons entendu la demande de M.Chirac d'installer des corridors humanitaires», a expliqué à la chaîne ZDF le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor, ajoutant que l'Etat hébreu «n'a absolument rien contre». Ainsi, les Israéliens découpent le peuple libanais en morceaux, mais ne trouvent aucun inconvénient à ce qu'on lui offre un pansement. Ceci n'est autre qu'une nouvelle arrogance à mettre à l'actif de l'Etat hébreu ! Car en optant pour une "punition" collective, Israël ramène le Liban cinquante ans en arrière et condamne tout un peuple à revivre en enfer. Arrêtez le massacre !