La troisième édition du Festival Timitar Rythmes du monde, qui aura lieu 11 au 16 juillet à Agadir, s'annonce sous de bons auspices. Parmis les moments forts de l'événement, la musique électronique et l'hommage au symbole de la chanson amazighe Haj Mohamed Belaïd. Plus que quelques jours avant le commencement de la troisième édition du festival Timitar Rythmes du monde. Cet événement hautement musical aura lieu du 11 au 16 juillet prochain à Agadir. Les préparatifs vont donc bon train. Les trois scènes du festival : place El Amal, théâtre de verdure et scène Bijaouane sont prêtes. « Tous les dispositifs sont mis en place pour accueillir cette troisième édition qui s'annonce sous de bons auspices », assure le directeur artistique Brahim El Mazned. Et comme chaque année, les organisateurs innovent et proposent un plateau artistique toujours diversifié. Au menu, plusieurs spectacles, ateliers de musique et autres rencontres artistiques. Selon Brahim El Mazned « chaque jour est un moment fort ». En fait, les organisateurs n'ont pas voulu favoriser les soirées d'ouverture et de clôture et ont préféré plutôt programmer des spectacles de qualité durant les six jours du festival. «Chaque soir, le public a rendez-vous avec une vedette de la chanson», ajoute M. El Mazned qui met en avant le souci de la satisfaction du public. «Les spectateurs nous ont fait confiance, nous devons donc préserver cet acquis». C'est pour cette raison, que les organisateurs, l'association Timitar, ne lésinent pas sur les moyens. Qu'ils s'agissent des moyens techniques ou artistiques, les responsables ont mis le paquet. En plus du budget déployé pour cette troisième édition qui est de 10 millions DH, l'affiche artistique est très prometteuse. Chaque continent est représenté à travers la crème de ses musiciens. Le professionnalisme est comme chaque année au rendez-vous. L'ouverture, le mardi 11 juillet sera assurée par l'artiste qu'on ne présente plus, Ammouri M'barek. Ce chanteur amazigh vient de sortir un nouvel album « Afoulki » édité chez Platinum music. Ce festival sera une occasion pour ce musicien de présenter son tout récent opus. Côté artistes internationaux, c'est le Jamaïquain Jimmy Cliff qui va inaugurer le festival à la place El Amal. Sur cette même place d'une capacité de 50.000 spectateurs, la Malienne Oummou Sangare va enchanter le public de sa belle voix. Elle sera suivie de la marocaine Najat Atabou. Autre belle surprise, cette fois-ci au théâtre de verdure, la présence du chanteur sénégalais Cheikh Lô. La salle Bijaouane abritera la prestation de Imghrane et Sergent Garcia. Les rappeurs du groupe H Kayne seront eux aussi de la partie. L'idée en effet, c'est de faire rencontrer des jeunes talents marocains avec les grosses pointures musicales à l'échelle internationale. Les Dj de renom comme Claude Challe, Dj Key ou Dj Pat Jabar de Suisse viendront gratter leur platine sur scène. «Cela fait partie également de la nouveauté de cette année, les Dj internationaux viendront animer les scènes en plein air en compagnie du vidéaste Denis Denzenn», affirme le directeur artistique. En plus des spectacles non stop avec chaque soir la présence d'une tête d'affiche, des ateliers de Djeing, de percussions et de Hip Hop auront lieu à l'Institut français d'Agadir. Ces ateliers ont pour but de permettre aux jeunes musiciens d'Agadir de s'initier ou de se perfectionner aux musiques actuelles. En outre, cette troisième édition ne se passera pas sans l'hommage au compositeur Haj Mohamed Belaïd. Cet artiste décédé en 1945 à l'âge de 70 ans est considéré comme étant le vétéran de la musique amazighe connu pour ses chansons qui respirent le lyrisme et la sagesse. D'ailleurs tous les chanteurs amazigh ont interprété ses plus gros succès. Originaire de Souss, le chanteur pratiquait l'amargh, une sorte de poésie populaire à caractère mélancolique. Tout juste après le pèlerinage à Tiznit pour visiter le lieu où a grandi Haj Belaïd, un séminaire dédié à sa mémoire aura lieu en collaboration avec l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).