Le "Bureau for International Narcotics and Law Enforcement Affairs" s'est félicité des résultats obtenus par le Maroc en matière de lutte contre la drogue à travers l'éradication du cannabis et la coopération du Royaume avec l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Dans son rapport annuel (2006) sur les "stratégies de contrôle des drogues dans le monde", publié à Washington, le bureau souligne que les Etats-Unis suivent de près la situation au Maroc, rappelant que des responsables de la "Drug Enforcement Administration" s'étaient rendus dans le Royaume en 2005 où ils ont visité la province de Taounate, et noté avec satisfaction les efforts déployés dans le domaine de l'éradication du cannabis. Pour ce qui est des autres drogues, le rapport indique que le Maroc n'est pour lors ni un pays source ni de transit de précurseurs chimiques et que les Etats-Unis ne constituent pas non plus une destination importante de la drogue en provenance du Maroc. Citant le rapport de l'ONUDC, le Bureau international des narcotiques souligne que le Maroc a réussi en 2004 à réduire de 10% les surfaces consacrées à la culture de cannabis (de 134.000 hectares en 2003 à 120.500 hectares en 2004). Il met également l'accent sur la coopération du Royaume avec l'organisme onusien (enquête 2003 et 2004) et la France (déploiement d'officiers de liaison en France et à Tanger) ce qui, poursuit le bureau, témoigne de la volonté du Maroc de préciser les données sur la production de cannabis et de traiter cette question en lançant notamment une campagne de sensibilisation destinée aux cultivateurs concernés. Le Maroc communique désormais avec transparence, affirme le Bureau américain dans son rapport en notant au passage qu'en 2004, 318 tonnes de cannabis ont été saisies soit une hausse de 361% par rapport à l'année précédente (96 tonnes). En 2005, plus de 700 ha de culture de cette drogue ont été détruits à Larache et Taounate, de même que 10,000 à 25,000 ha devront subir le même sort en 2006, poursuit encore le rapport.