Le domicile parisien de l'ancien ministre d'Etat, Driss Basri, a fait l'objet, jeudi 1er juin 2006, d'une perquisition sur ordre du juge d'instruction, Patrick Ramaël, chargé de l'enquête sur l'affaire Mehdi Ben Barka. Le juge d'instruction Patrick Ramaël en charge de l'enquête sur la disparition de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka, en octobre 1965 à Paris, a mené, jeudi 1er juin 2006, une perquisition au domicile parisien de l'ancien ministre de l'Intérieur de feu Hassan II, Driss Basri, a-t-on appris de sources judiciaires. Le magistrat, qui a entendu le 22 mai dernier Driss Basri, cherche à en savoir plus sur PF3, un ancien centre de détention situé à Rabat, où pourrait être enterré le corps de Ben Barka qui n'a jamais été retrouvé, selon les mêmes sources. Lors de son audition, Driss Basri avait affirmé tout ignorer de cet endroit. Un carnet d'adresses a été saisi jeudi par le juge chez l'ancien homme fort de Hassan II qui est installé dans le XVI ème arrondissement de Paris depuis janvier 2004. Mardi, Patrick Ramaël avait tenté d'entendre Driss Benzekri, qui a présidé l'Instance Equité et Réconciliation chargée de faire la lumière sur les années noires du règne de feu Hassan II. Actuellement en séjour à Paris, M. Benzekri a refusé de répondre au juge qui s'est présenté à l'improviste, a-t-on ajouté de mêmes sources. La justice française enquête toujours sur l'enlèvement, le 29 octobre 1965, devant la brasserie Lipp, en plein centre de Paris, de l'opposant au défunt Hassan II dont le corps n'a jamais été retrouvé. Une disparition qui a donné lieu à de multiples rebondissements et à quelques condamnations, insuffisantes selon les proches de Mehdi Ben Barka qui ont toujours mis en cause feu Hassan II. Le Roi, décédé en 1999, affirmait pour sa part qu'il s'agissait d'une affaire "franco-française".