Près de 50.000 nouveaux cas de cataracte sont recensés chaque année au Maroc et 500.000 personnes atteints de cette maladie attendent de subir un acte chirurgical, selon des estimations établies par le ministère de la santé et l'OMS. Les participants au premier congrès national d'implantologie et de chirurgie réfractive, qui s'est tenu récemment à Casablanca, ont estimé que ces chiffres devraient être revus à la hausse. Les congressistes ont, en outre, appelé à réviser la liste des 41 affections remboursables établie par l'Agence d'assurance maladie (ANAM) qui n'intègre pas la cataracte, alors que celle-ci est la première cause de cécité au Maroc, indique un communiqué du ministère de la Santé. La chirurgie moderne de la cataracte assure, ont-ils dit, une sécurité pendant l'acte opératoire et une convalescence rapide, notant que le prix d'une chirurgie pour traiter une cataracte varie entre 6.000 et 9.000 DH. D'autre part, plusieurs milliers de patients souffrant d'une atteinte infectieuse ou traumatique attendent de subir une greffe de la cornée, préélevée sur un cadavre, ont indiqué les participants, relevant qu'il s'agit d'une population très jeune dont l'âge varie entre 30 et 40 ans. Pour la greffe de la cornée, les spécialistes ont avancé deux solutions en l'occurrence le prélèvement de cornées sur des cadavres, opération qui était couramment utilisée dans les années 90 dans les établissements hospitaliers agréés, et qui n'est plus pratiquée. Concernant l'importation de greffons (cornées), les spécialistes ont suggéré d'importer des greffons de pays tels l'Espagne, la France ou la Belgique en raison des coûts moins chers que ceux pratiqués par les Etats Unis qui avoisinent les 1.000 dollars l'unité, souligne le communiqué. Les interventions des scientifiques ont été axés notamment sur les traitements chirurgicaux modernes de la réfraction de l'oeil, les nouveautés des implants dans le traitement de certaines affections de l'oeil et l'importance actuelle du laser.