La télévision sur téléphone portable pourrait devenir un marché de masse dans un ou deux ans, a déclaré jeudi le président de Sony Ericsson. Le cinquième fabricant mondial de combinés mobiles ignore quelle technologie s'imposera et reste ouvert à tous les moyens de diffuser des programmes sur un portable, a indiqué Miles Flint. "Nous voyons cela arriver, mais je ne pense pas que cela représentera un gros volume en 2006", a-t-il déclaré à Reuters. On parlera de marché de masse "en 2007 ou 2008", a-t-il avancé. La technologie DVB-H (Digital Video Broadband-Handheld) permet de recevoir directement sur un téléphone portable les signaux TV sans passer par les réseaux GSM, tandis que la norme MBMS (Multimedia Broadcast Multicast Service), utilise, elle, les réseaux d'opérateurs. Autre format actuellement privilégié en Corée du Sud et retenu par plusieurs opérateurs en Europe, notamment en Grande-Bretagne et en Allemagne: le DMB (Digital Multimedia Broadcasting), technologie de diffusion numérique multimédia terrestre. Les partisans du DVHB-H et du DMB assurent que ces deux formats permettent une diffusion sur un nombre illimité de téléphones, donc de développer un vrai service de masse auquel l'utilisateur accèderait pour un forfait mensuel. De son côté, l'américain Qualcomm àQCOM.Oé a développé sa propre technologie baptisée MediaFlo. Mais le patron de l'équipementier télécoms Ericsson a déclaré cette semaine que les opérateurs s'intéressaient également à la norme MBMS, parce qu'elle permettrait notamment de proposer des services à la demande. Le groupe a effectué un essai à Stockholm. Utiliser les réseaux de téléphonie existants pour diffuser la télévision serait moins coûteux pour les opérateurs, mais les priverait, d'un autre côté, des revenus générés par les appels vocaux et l'échange d'autres contenus. "Nous sommes assez agnostiques. Nous pouvons intégrer plusieurs technologies dans nos téléphones. Cela ne fait pas de grande différence", a répondu Flint quand on l'interrogeait sur le format qui avait sa préférence.