L'atelier participatif national consacré à l'examen des projets à soumettre au Millenium Challenge Corporation (MCC) a été couronné de succès. Les 750 millions de dollars qui seront accordés au Maroc par le Millenium Challenge Corporation (MCC) ne sont qu'approximatifs et provisoires. La ventilation définitive dépend du programme final qui sera présenté en avril prochain. "Il est très important d'attendre les résultats de cet atelier pour dégager les propositions et les nouveaux projets qui en sont sortis", a déclaré à la MAP, Magda Ismaïl, responsable de l'Afrique francophone au sein du MCC. Les participants à l'atelier national sur les projets à soumettre au financement du Millenium Challenge Account (MCA), clôturé le 29 mars à Ouarzazate, sont toutefois confiants et satisfaits du déroulement de cette rencontre qui a connu en effet un franc succès. Les participants se sont ainsi mis d'accord sur les secteurs qui compléteront la proposition marocaine à soumettre ultérieurement à ce programme américain. Les trois composantes initialement retenues par le gouvernement marocain sont l'amélioration de la productivité agricole qui absorbera près de 200 millions de dollars, la sauvegarde des oasis près de 190 millions dollars et l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) près de 220 millions de dollars. Cette première composante a été également l'objet d'une recommandation préconisant le renforcement de la recherche scientifique, en accordant plus d'intérêt aux études réalisées sur le plan interne. Pour les participants, la qualification de la femme et l'encouragement de l'action associative et partenarial seraient de nature à améliorer la productivité agricole. Concernant la deuxième composante, les participants ont mis l'accent sur la nécessité de développer les oasis, dans le cadre d'une vision globale qui prend en considération les axes relatifs au développement humain, tout en mettant à contribution les services sociaux de base. Vu l'importance de l'eau dans ces régions arides, les participants ont également recommandé un usage rationnel des eaux d'irrigation et souligné, par la même occasion, la nécessité de la construction d'un barrage aux hauteurs d'Ouarzazate, dans l'objectif d'approvisionner la région en eau potable et de subvenir aux besoins des oasis. Les palmeraies étant en disparition progressive, le rapport final a souligné la nécessité d'interdire le trafic des palmiers, de combattre le "bayoud", une maladie qui affecte les dattiers, et de mettre en œuvre une politique efficace de lutte contre la désertification. La troisième composante liée à l'INDH a fait l'objet d'amples recommandations, dont la promulgation d'un cadre contractuel entre les collectivités locales et le tissu associatif, l'intégration des personnes handicapées dans les projets de développement et la commercialisation des produits issus d'initiatives locales de développement.