Les Agendas 21 étaient au centre d'une rencontre nationale organisée samedi à Essaouira par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement. Agenda 21 fête ses dix ans d'existence au Maroc. Le premier a, en effet, été lancé il y a dix ans à Essaouira. Et c'est dans cette même ville qu'une rencontre nationale s'est tenue samedi dernier pour mener une réflexion sur les mécanismes à mettre en oeuvre pour assurer la durabilité du processus au Maroc. Cette rencontre, organisée sous le thème "les Agendas 21 locaux : outil d'amélioration de la gouvernance locale", a été initiée par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Un point est revenu en force lors de cette rencontre, celui de dépasser la phase d'expérimentation et de s'engager dans l'étape de généralisation et d'institutionnalisation de la démarche Agenda 21. L'institutionnalisation des agendas 21 est devenue un enjeu majeur pour améliorer la gouvernance locale, a indiqué le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement, Mohamed Elyazghi. «Face aux acquis, encore fragiles, enregistrés au niveau des collectivités locales déjà engagées dans des démarches Agenda 21, et aux demandes pressantes de nouvelles collectivités désireuses de s'engager, l'institutionnalisation des agendas 21 devient un enjeu majeur pour consolider les acquis et contribuer à améliorer la gouvernance locale», a souligné M. El Yazghi. Parmi les éléments de cette démarche d'institutionnalisation figure la proposition de mise en place d'un mécanisme national de concertation, de coordination, de mobilisation des acteurs, d'appui et de promotion des agendas 21. De son côté, le représentant du PNUD au Maroc, Emmanuel Dierckx De Casterlé, a indiqué que le PNUD, à travers cette rencontre, voulait mener une réflexion sur les mécanismes à mettre en oeuvre pour assurer la durabilité du processus au Maroc, notamment dans le contexte favorable engendré par l'INDH. Il a, à cette occasion, sollicité le secteur privé socialement responsable, ainsi que les universités pour l'appropriation du processus Agenda 21 et la diffusion de ses instruments. Cette rencontre, qui a réuni des experts marocains et étrangers, des acteurs de la société civile et des secteurs public et privé, des universitaires et autres, a été marquée par la signature de trois conventions de partenariat. La première a porté sur la promotion de l'approche participative dans les projets de développement local. Les deux autres conventions sont relatives à l'extension de l'Agenda 21 au niveau de la région de Marrakech-Tensift-El Haouz. Agenda 21, un outil de développement L'Agenda 21 est un programme d'actions pour le 21ème siècle orienté vers le développement durable. Il a été adopté par les pays signataires de la Déclaration de Rio de Janeiro en juin 1992. Ses principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, la production de biens et de services durables, la protection de l'environnement. Il s'agit d'un outil efficace de gestion participative des villes, de gouvernance urbaine et de développement durable. Au Maroc, une vingtaine de communes urbaines et rurales sont actuellement engagées dans des processus Agenda 21. Par ailleurs, un grand nombre d'élus locaux expriment leur volonté de s'inscrire dans cette dynamique. La démarche Agenda 21 est devenue une manière de rendre opérationnel le développement durable, et de le traduire dans la pratique quotidienne des acteurs.