Sahara : le Congrès péruvien veut obtenir le soutien du pouvoir exécutif en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie    Zoulikha Nasri : L'excellence dans la discrétion, la rigueur dans l'action    Revue de presse de ce mardi 18 mars 2025    Transition numérique : Youssef Amrani, pilier du partenariat stratégique entre Rabat et Washington    Marsa Maroc: Le RNPG atteint 1,26 MMDH en 2024, en hausse de 49%    Auto Hall livre 150 véhicules électriques à la RAM    Les barrages de Sebou ont reçu des apports de 600 millions de M3 grâce aux récentes pluies    Cours des devises du mardi 18 mars 2025    CNOPS : la liste des actes non remboursables mise à jour    Mondial 2030 : Barceló accélère ses investissements    Terrorisme. Le Burkina Faso renforce son dispositif de lutte    Alger rejette la liste des Algériens que la France veut expulser et dénonce cette démarche    Blessé, Messi va manquer deux matches de qualifications à la Coupe du Monde 2026    Le Gabon, 3ème pays africain le moins stressé en 2025    Les prévisions du mardi 18 mars    Madagascar rapatrie 28 lingots d'or des Comores    L'acteur multiprimé Will Smith attendu au festival Mawazine pour une tournée événement    Le Niger se retire de l'Organisation internationale de la Francophonie    Niger. Le Ségou' Art Festival est de retour    Bourita reçoit l'envoyé spécial du Président zambien, porteur d'un message écrit au Roi    Marine Le Pen appelle le gouvernement français à intensifier les mesures contre l'Algérie    Les Forces Armées Marocaines : Un Arsenal Aérien et Terrestre Avancé Renforçant les Capacités Défensives    La Russie mise sur le renouvellement de son accord de pêche avec le Maroc    Le Roi félicite le nouveau Premier ministre du Canada    A Buenos Aires, le Patio marocain enchante les créatrices de contenus    La Gran Mezquita de París en el centro de las tensiones franco-argelinas    Personnes en situation de handicap: Abdeljabbar Rachidi accélère l'adoption du Plan national 2025-2026    SM le Roi félicite Mark Carney suite à sa désignation Premier ministre du Canada    Benkirane : «Avec Trump, il faut se préparer à creuser des tunnels»    Entre Madrid et Alger, le prudent rapprochement reste miné par des divergences majeures    Will Smith annonce sa participation au Festival Mawazine 2025    El Jadida : Vif succès de la première édition des Rencontres Ramadaniennes de Madih et Samaâ1446    Safi rend hommage à son patrimoine historique lors d'une cérémonie littéraire d'exception    Sahara : le Congrès péruvien exhorte l'exécutif à soutenir l'Initiative marocaine d'autonomie    Prépa. CAN U20 Côte d'Ivoire 25: 30 Lionceaux convoqués pour 3 matchs amicaux    Le Rwanda annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique    Football : Quand une pause de deux minutes déclenche une tempête politique en France    L'inspecteur général des FAR en visite en Arabie saoudite    Prévisions météorologiques pour le mardi 18 mars 2025    Botola D1/J25: Le HUSA suclasse le SCCM    Advertencias extremas: Olas gigantes golpean las costas atlánticas de Marruecos    Lycée musulman Al-Kindi : Le ministre français de l'Intérieur enfonce le clou    Boxe. La Marocaine Widad Bertal sacrée championne du monde    Said Oubaya sacré champion au Karaté 1 Premier League à Hangzhou    Botola : Match nul entre le Raja Casablanca et le Moghreb de Tétouan    Marruecos: Fuertes ráfagas de viento y nevadas hasta el martes    "Ato Man" : Le premier super-héros amazigh au cinéma – Un film franco-marocain inspiré de la légende    Diaspo #380 : Aux Pays-Bas, Bilal Ben Abdelkarim raconte les MRE, de la résilience à l'autonomisation    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La situation sanitaire de la femme marocaine
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 01 - 2006

Le Collectif des gynécologues du Maroc vient de publier un ouvrage intitulé "Le livre blanc de la couverture sanitaire de la femme marocaine". Ce comité médical dénonce l'insuffisance de cette couverture.
Un Collectif médical scientifique de sociétés savantes de gynécologie et d'obstétrique a publié récemment à Casablanca un livre blanc axé sur la couverture sanitaire de la femme marocaine. Paru en édition bilingue, français-arabe, afin d'assurer la diffusion la plus large possible auprès de toutes les couches sociales, ce nouvel ouvrage, fruit de travail de sept associations oeuvrant dans le domaine de la gynécologie obstétrique, se veut un éclairage sur la situation sanitaire de la femme et de l'enfant ainsi qu'un plaidoyer pour une couverture médicale moderne et intégrale de la gynécologie obstétrique au Royaume. En premier lieu, les auteurs de ce document attirent l'attention des responsables et des décideurs sur la situation sanitaire de la mère et de l'enfant qualifiée de "critique". Ils relèvent "l'insuffisance de l'Assurance-maladie obligatoire, ainsi que la prise en charge médicale parcellaire des maladies qui affectent la santé de la femme marocaine, et notamment la santé reproductive".
Selon ces spécialistes du secteur privé, les chiffres sont catastrophiques, et ce malgré la politique active du ministère de la Santé et les efforts entrepris dans ce secteur. Le dernier rapport "Enquête de population et de santé familiale (EPSF)"du ministère de tutelle, présenté en septembre 2004 à Rabat, fait état de 227 morts maternelles pour 100 000 naissances vivantes, soit "à peine une diminution de 1 point depuis 1997".
En milieu rural, le taux de mortalité maternelle est plus élevé.
Ces chiffres sont nettement supérieurs par rapport à ceux enregistrés dans les pays voisins du Maghreb.
Procédant par l'exemple, les auteurs de ce livre blanc indiquent qu'en Tunisie, il y a 70 morts maternelles pour 100.000 naissances vivantes.
En somme, une femme décède toutes les six heures au Maroc, suite à des complications liées à la grossesse ou à l'accouchement. "De plus, l'OMS estime que les complications n'aboutissant pas au décès sont globalement 30 fois supérieures à la mortalité. Ainsi, les ruptures utérines et les hémorragies peuvent entraîner des gestes chirurgicaux en urgence, qui tout en préservant la vie des femmes sacrifient leur fécondité (ablation de l'organe reproducteur).
Certaines complications méconnues telles que les fistules et les déchirures, survenant après des accouchements à domicile et parfois dans les maisons d'accouchement, handicapent la femme physiquement et socialement.", soulignent les médecins dans leur ouvrage.
En ce qui concerne la mortalité infantile, elle est évaluée au Maroc à 40 décès pour 1000 naissances vivantes, alors qu'elle est de 5 pour 1000 en Belgique, à titre d'exemple, et de 7 pour 1000 en France.
Par ailleurs, une étude partielle effectuée par le CHU de Rabat a montré que plus de la moitié des accouchements se fait encore à domicile, tandis que seuls 20 % sont réellement "médicalisés". Pour éviter tout risque lié aux complications de l'accouchement, certaines femmes préfèrent mettre au monde leurs bébés dans des cliniques privées dans de meilleures conditions de sécurité.
Cependant, il "subsiste à cela un frein important qui est la prise en charge quasi inexistante des frais inhérents à cet acte par les compagnies d'assurances, qui pour la plupart participent par un forfait "symbolique" à même de décourager beaucoup de femmes et qui les pousse à choisir d'accoucher à domicile ou dans des maisons d'accouchement par manque de moyens", soulignent les auteurs du livre blanc.
"Comment aujourd'hui le groupe d'assurances privées, la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurances (FMSAR), peut-il exclure la prise en charge de la grossesse normale et des fausses-couches qui sont un drame pour les femmes désireuses de procréer ?", s'indignent-ils.
"Certaines assurances excluent de leurs contrats le remboursement de tout bilan et traitement relatifs à la surveillance et le suivi d'une grossesse normale, alors que d'autres plafonnent le remboursement à des montants prédéterminés dans les contrats, et qui sont souvent insuffisants.", ajoutent-ils.
Pour améliorer la situation sanitaire de la femme et de l'enfant, l'ouvrage met en avant plusieurs propositions, notamment l'obligation du suivi parental, par la mise en place d'un carnet de suivi obligatoire de la grossesse. Une mesure qui existe en France depuis 50 ans.
En outre, les auteurs dudit ouvrage insistent sur l'importance d'une couverture médicale moderne et intégrale de la gynécologie obstétrique pour le bien-être de la mère et de l'enfant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.