Toutefois dès que ce fils de la défunte a décidé de se reposer pour cette nuit du mercredi au jeudi, 4 au 5 janvier, la tombe a été vandalisée. Tout le monde dans la région est au courant de ces actes qui ciblent particulièrement les femmes qui viennent d'être enterrées. Nous sommes au cimetière Ajiouna situé dans la commune rurale Oued Ifrane relevant de la province d'Ifrane. Le jeudi 5 janvier, les personnes qui le traversent remarquent un cadavre sans linceul à côté de sa tombe. Parmi celles-ci, un père de famille qui vient, également, ce matin, s'assurer que la tombe de sa mère qui a été enterrée, le lundi 2 janvier, n'a pas été profanée. Et c'est la mauvaise surprise. Le corps qui a été exhumé est bel et bien celui de sa mère, décédée à l'âge de soixante-quinze ans. En effet, selon ses déclarations aux éléments de la gendarmerie royale qui se sont chargés de l'affaire, il a surveillé, durant deux nuitées, celle du lundi au mardi, 2 au 3 janvier, et celle du mardi au mercredi, 3 au 4 janvier, la tombe de sa mère pour qu'elle ne soit pas profanée. Tout le monde dans la région est au courant de ces actes qui ciblent particulièrement les femmes qui viennent d'être enterrées. C'est la raison pour laquelle les familles des défuntes concernées ont commencé, depuis quelques semaines, à mener une surveillance accrue en passant la nuit au cimetière. Toutefois dès que ce fils de la défunte a décidé de se reposer pour cette nuit du mercredi au jeudi, 4 au 5 janvier, la tombe a été vandalisée. La mauvaise information a été relayée par les réseaux sociaux et les gendarmes qui menaient déjà une enquête, à propos d'autres cas de profanation de tombes, ont entamé un travail de fourmi en essayant d'identifier ce mystérieux profanateur. En effet, l'enquête des limiers de la gendarmerie royale se poursuivait, vendredi et samedi, 6 et 7 janvier, sans résultat positif. Il fallait attendre le dimanche 8 janvier pour que les enquêteurs arrivent, à la suite des informations révélées par le service scientifique et technique, à identifier l'auteur des profanations. Il s'agit d'un jeune homme, berger de son état, repris de justice puisqu'il avait été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour son implication dans une affaire de coups et blessures ayant entraîné la mort de son employeur. Mais, il a été gracié par la suite. Les enquêteurs ont appris qu'il est venu quelques semaines séjourner chez son frère. Ils se sont dépêchés sur son domicile. Arrêté, il a avoué son crime. Mais, pourquoi profanait-il les tombes et spécialement celles de femmes ? Sa réponse était choquante : il gardait une rancune contre elles.